Etudier un roman au CM
faire du français à partir d'un roman, d'un conte, d'une poésie,...
d'un texte intégral

dernière mise à jour :
Lundi 9 septembre 2013

La fille de la rive
Black-Out

Cette année 2011-2012, j'ai repris un CP-CE 1. Par conséquent, je vais arrêter d'alimenter ce site. Je laisse à votre disposition tout ce que j'ai réalisé dans mes classes passées, vous pouvez toujours m'écrire pour me demander des tapuscrits mais par contre, j'ai bien peur de ne plus trouver le temps de répondre à toutes vos demandes de conseils... j'espère que vous m'en excuserez.

- On est en train de faire quoi en ce moment ?
- Du français !
- Du français comme ça, j'aime ça, on n'a pas l'impression d'en faire ...
Rien ne m'a paru plus révélateur que cette parole d'enfant qui avait déclaré en début d'année : "Je n'aime pas le français."

L'enseignement du français en cycle 3 a considérablement évolué. "L'observation réfléchie de la langue française doit être un moment de découverte visant à développer la curiosité des élèves et leur maîtrise du langage et non une série d'exercices répétitifs mettant en place des savoirs approximatifs..." Je pense que partir de textes, que les enfants connaissent, pour aborder la grammaire, est un moyen sûr qu'ils fassent du sens, les notions grammaticales sont ainsi comprises dans leur contexte, en situation concrète de langage, et ne sont plus dénuées de sens dans des phrases artificielles qui "ne parlent pas " aux élèves.

La littérature prend une place importante : "participer à un débat sur l'interprétation d'un texte littéraire en étant susceptible de vérifier dans le texte ce qui interdit ou permet l'interprétation soutenue..." (Les extraits des programmes de 2002 sont en rouge. Eh oui, les nouveaux programmes de 2008 ne m'intéressent pas).

J'ai exploité quelques romans dans ma classe de CM 2, CM 1-CM 2 ou de CE 2-CM 1-CM 2 ainsi que des poésies, des contes. A partir de ces oeuvres, les élèves ont écrit, ont découvert ou approfondi des notions grammaticales, ont lu des oeuvres intégrales, ont fait connaissance avec des auteurs... et tout ceci... avec plaisir... La lecture accompagnée d'un roman ne dépasse jamais 4 semaines (plus court c'est même mieux). Si on ne veut pas que les enfants se lassent, mais qu' au contraire, ils soient toujours fascinés, surpris,  par ce qu'ils lisent, il ne faut pas rester trop longtemps sur le même livre. Lorsqu'un roman est trop "épais", j'alterne différents types de lecture : eux seuls à la maison, eux seuls en classe, moi, eux à voix haute...

Et après la lecture d'une oeuvre, une synthèse est affichée dans la classe. Cliquez ici pour avoir des exemples.

D'autres activités de lecture :

Jeu de l'oie : Après un trimestre de lectures (lues et entendues), j'ai proposé aux élèves un jeu de lectures sous la forme d'un jeu de l'oie (quand on arrive sur une case on tire une carte ayant un rapport avec les livres déjà lus, le voisin lit la question, si le joueur répond il reste sur la case, sinon il relance le dé et recule du nombre de cases indiqué par le dé...). Les enfants en raffolent. C'est un jeu évolutif car au fur et à mesure des lectures, des cartes-questions sont ajoutées. (et je me sers de la planche de jeu pour faire un jeu de conjugaison, de calcul mental, selon le même principe)...

Des groupes de lecteurs : je distribue cinq livres au groupe (documentaire, recueil de poésies, romans, album...) qui les lit pendant environ 3 semaines. Ensuite, le groupe présente à la classe leurs lectures pour donner envie aux autres de lire ces ouvrages ou pour dire pourquoi ils n'ont pas aimé...

Le carnet de lecture : Cela marche très bien. Les élèves, dans leur petit carnet personnel, notent leurs impressions, disent ce qu'ils apprécient dans le roman, résument parfois le livre, font des dessins illustrant le roman... Je lis parfois à la classe un texte d'élève, extrait du petit carnet (si l'enfant le permet)... Cette activité n'est aucunement obligatoire. Ils n'utilisent le carnet que s'ils en ont vraiment envie. Les filles l'utilisent plus que les garçons (peut-être parce que cela se rapproche du journal intime ?) et elles aiment se le montrer... Elles le décorent beaucoup.

Le cahier de nos lectures : un cahier de la classe dans lequel les élèves écrivent leurs impressions de lecteur, ils l'illustrent avec de magnifiques dessins.  Cliquez ici pour avoir quelques photos. Bien souvent, ils recopient dans le cahier de lectures ce qu'ils ont écrit au préalable dans leur carnet.

Lire !

Chaque jour, je lis aux élèves un roman, un conte ou tout autre type de texte, chapitre par chapitre, afin de leur donner le plaisir d'entendre des textes, et de les lire eux-mêmes (combien ont acheté ces livres que je leur lisais et m'ont devancé dans la lecture, ou me les ont empruntés pour les relire eux-mêmes...)
"On ne force pas une curiosité, on l'éveille. Lire, lire, et faire confiance aux yeux qui s'ouvrent, aux bouilles qui se réjouissent, à la question qui va naître, et qui entraînera une autre question... Pour le moment je lis des romans à un auditoire qui croit ne pas aimer lire..." Ces paroles de Daniel Pennac ("Comme un roman") m'accompagnent tous les jours quand je leur fais la lecture, "ne pas ajouter un seul mot à ceux des pages lues. Pas de jugement de valeur..." Je m'interdis de faire autre chose que lire.

Et, comme il est agréable d'entendre, lorsque je ferme le livre : "Oh non ! "...

Mes deux façons d'aborder la lecture ne sont pas contradictoires, elles se complètent. Je suis passionnée par la littérature et je ne souhaite qu'une seule chose : transmettre ma passion à des enfants qui se sentent loin des livres.

Une bibliographie de livres théoriques et de manuels...    

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