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Suite de la BIBLIOGRAPHIE

 

Les romans sont rangés par ordre alphabétique du nom de l'auteur.

Sur cette page, les auteurs de la lettre M à  Piq

A à F  /   G à M  /  Piu à Z

 

 

ADO  Black-out, de Sam Mills, Naïve, nov 2010, 435 p.

4ème de couverture : Stefan, seize ans, vit avec son père, libraire, dans une Angleterre qui a bien changé : des attentats terroristes ont conduit l’Etat à une politique sécuritaire effrayante. Sous prétexte de protéger les citoyens, le gouvernement les contrôle en permanence, les privant de toutes leurs libertés. Les livres sont les premières victimes de ce climat de terreur : tous les classiques de la littérature sont réécrits, expurgés de ce qui risquerait de « corrompre les esprits »… La conscience de Stefan est tiraillée lorsqu’il découvre que son père cache un supposé terroriste… Et son esprit est troublé lorsqu’il se met à lire, pour la première fois, des livres interdits, dont il ne connait que les versions « officielles ». Une découverte bouleversante…

Un excellent thriller, haletant, qui ne laisse au lecteur aucun répit. Les actions se succèdent pour notre plus grand plaisir. Difficile de poser le livre à la fin d'un chapitre qui s'ouvre souvent sur un avenir que le lecteur veut découvrir à tout prix. Un livre envoûtant.
Les personnages sont complexes et ambigüs, personne n’est tout noir ou tout blanc, comme le personnage d’Omar, très ambivalent qui suscite en nous (et en Stefan) autant d’attrait que de répulsion. C’est aussi un livre qui pose la question du recours ou non à la violence pour contrer l’Etat qui a supprimé toutes les libertés.
C'est un livre d’anticipation qui peut éclairer notre présent et notre rapport à la littérature.

A lire pour les grands adolescents. (j'en parle un peu plus longuement sur mon blog)

Un extrait : "Mais quand on se sent seul, il n'y a pas meilleur ami qu'un livre. Sally ne m'accompagnait plus sur le chemin du lycée, et chaque fois que je pénétrais dans une pièce où elle se trouvait, elle en sortait. J'étais donc sur mon lit, blessé et amer. Et c'est là que j'ai attrapé le livre. Je voulais oublier ma peine et me perdre dans un autre monde. J'ai commencé Sa Majesté des mouches à cinq heures ce soir-là, et j'ai continué tard dans la nuit."

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ADO  Sobibor, de Jean Molla, Gallimard, collection Scripto, 2003, 189 p.

4ème de couverture : "Je l'ai fait pour qu'on m'arrête", répond Emma après avoir volé des biscuits dans un supermarché. Que se cahce-t-il derrière ses mots, sa maigreur extrême, sa beauté douloureuse ? Quelle est l'origine de son anorexie : l'indifférence de ses parents, le silence, les mensonges savamment entretenus ? Emma veut savoir. Emma veut comprendre. La découverte d'un vieux cahier fera bientôt surgr du passé d'épouvantables secrets.

Un livre pour les ados. Difficile, grave. Sur les camps d'extermination mais aussi sur la mémoire, sur les secrets de famille, les mensonges. Pour une fois, nous avons la vision du "méchant", celui qui a participé à l'extermination des Juifs, et aucun remords de sa part, même des années après. Un livre qui porte à réfléchir.

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ADO Djamila, de Jean Molla, Grasset-jeunesse, 2003, 222 p.

4ème de couverture : "Vu la vitesse à laquelle nous roulons, dans deux heures on sera à destination. J'ai peur de ce qu'on va trouver là-bas. Je me renfonce dans mon siège et je me laisse aller à ma honte, à ma colère. A mes remords." Désormais, Vincent ne peut plus reculer. Il ira jusqu'au bout. Quoi qu'il advienne. Pour Djamila.

Un livre qui ne peut pas laisser indifférent. S'adresse à de grands adolescents (lycée). Sujet très dur, des pages qui font mal. Il est très difficile de ne pas le lire d'une traite, on est comme le personnage-narrateur, on veut savoir... Trame narrative remarquable, la construction du roman est une des raisons de sa réussite.
C'est dans ses livres les plus durs que Jean Molla se révèle être un excellent écrivain. Je préfère ses deux romans pour grands adolescents que ses autres romans pour plus jeunes (comme Copie conforme ou La fille aux semelles de plomb). Mais c'est ma vision d'adulte... car les jeunes collégiens aiment énormément les romans cités ci-dessus.

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ADO   L'agenda, d'Hélène Montardre, Rageot, 123 p, 2 006.

4ème de couverture : L'agenda était épais. J'ai regardé autour de moi, j'étais seul. Je l'ai ouvert au hasard. Waoouuhh ! Son ou sa propriétaire avait ajouté plein de trucs. Des messages à l'encre rose, violette, jaune fluo. Des coeurs, des photos, une guirlande, des étiquettes, ornées de motifs colorés... C'était sûr, il était à une fille ! Mais qui ? J'ai fourré l'agenda dans mon sac.

On s'attend à un livre léger sur les rapports entre adolescents au collège, et on est bien vite plongé dans un univers plus profond, plus tragique avec un superbe retournement de situation en fin de roman dans une partie intitulée "Pour ceux qui veulent savoir". Des indices nous étaient donnés pourtant (le narrateur ne parlait que de son père et de sa soeur)... La fin reste ouverte. C'est tout simplement époustouflant, une belle construction, des paroles qui touchent et qui abordent un sujet délicat. J'ai adoré !!!!

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Lettres d'amour de 0 à 10, de Susie Morgenstern, Ecole des loisirs, 1996, 210 p.

Quatrième de couverture : Ernest a dix ans. Dix ans de vide : sa mère est morte le jour de sa naissance et son père a disparu. Dix ans d'ennui : sa vie avec sa grand-mère, prénommée Précieuse, n'a rien de très exaltant : école, goûter, devoirs, soupe. Pas de téléphone, pas de télévision. Seule distraction : une mystérieuse lettre que le grand-père d' Ernest avait envoyée du front pendant la guerre, une lettre indéchiffrable.
Ernest est bon élève, solitaire et taciturne, pour ne pas dire muet. Jusqu'au jour où Victoire de Montardent arrive dans sa classe et jette son dévolu sur lui. Car Ernest est beau, ce que les autres filles de la classe avaient déjà remarqué...

Très chouette. Le décalage entre l'éducation du héros et celle des autres enfants est très amusant. L'auteur ne verse jamais dans le mélodramatique même à la fin du roman quand le héros reprend contact avec son père. Le ton est juste. On ne comprend le titre qu'à la fin. Vraiment très bien. S'adresse à des enfants de CM et plaît aussi beaucoup au collège (6ème/5ème).

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Le secret du renard, de Michael Morpurgo, Pocket Jeunesse, 1984, réédition 2 002, 167 p.

Quatrième de couverture : Billy Bunch n'aime personne et personne ne l'aime. Ses parents ? Ils l'ont abandonné quand il était bébé. Son foyer ? Il vit avec l'horrible Mme Simpson. Ses copains ? Il n'en a aucun. L'unique réconfort de Billy, c'est la forêt, son Pays Sauvage. Là, le garçon oublie tout. Là, il découvre un petit renard. Mais ce dernier est menacé par les chasseurs. Billy sait ce qu'il doit faire : s'enfuir avec son nouvel ami.

Tous les ingrédients sont réunis pour faire une histoire qui plaît aux enfants : un petit orphelin malheureux qui va s'épanouir avec des animaux sauvages (un cygne puis un renard). Une petite leçon sur le respect de la nature sauvage de certains animaux et bien sûr une fin heureuse...
Mais tout cela est très bien écrit et on se laisse embarquer sans hésiter dans les aventures de Billy Bunch, on pleure avec lui, on s'émerveille avec lui, on a peur avec lui, on accepte d'être heureux avec lui...

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Les neuf vies du chat Montezuma, de Michael Morpurgo, Pocket Junior.

Quatrième de couverture : Le chat Montezuma est un vrai héros ! Il va affronter neuf dangers... de mort ! Mais il s'en sort toujours, sauf à la fin de sa vie...

Ce livre m'a été prêté par une élève parce qu'elle l'avait adoré. Je l'ai ensuite lu dans une autre classe et ... ça a plu...

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Cool ! de Michaël Morpurgo, gallimard, 2 002, 92 p.

Quatrième de couverture : Pour Robbie, dix ans, la vie est vraiment cool !... jusqu'au  jour où, victime d'un accident, il sombre dans le coma. Sur son lit d'hôpital, Robbie entend tout, mais il ne peut communiquer. Il vit dans sa tête et continue à espérer. Aidé par ses parents et ses amis, porté par sa passion du foot, il finira miraculeusement par se réveiller. Entre légèreté et gravité, un leçon d'espoir et d'optimisme.

J'ai découvert ce livre grâce à un extrait trouvé dans le manuel Parcours (pour l'étude de la langue française). Je l'ai étudié avec les élèves et eux, comme  moi, nous avons eu envie de connaître toute l'histoire. Voilà le seul intérêt des extraits  : susciter l'envie de découvrir le texte intégral.
L'intérêt de ce roman réside dans le fait que le narrateur est l'enfant dans le coma. Michaël Morpurgo a, une fois de plus, réussi à captiver son lecteur en créant du suspense (Robbie se réveillera-t-il ou se laissera-t-il sombrer ?), en distillant des pointes d'humour, et en nous faisant vivre cette aventure à travers les sensations auditives et olfactives du  narrateur. Bravo !

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ADO  Le royaume de Kensuké, de Michaël MORPURGO, illustré par François Place, traduit de l'anglais par Diane Ménard, 148 p, 2000.

4ème de couverture : Le 10 septembre 1987, Michael embarque avec ses parents et leur chienne, Stella, sur un voilier pour faire le tour du monde. Ils s'arrêtent, parfois, pour de fabuleuses escales, Afrique, Amérique, Australie, jusqu'au jour où survient un terrible accident. Le jeune garçon se retrouve échoué, avec sa chienne, sur une île déserte perdue au milieu du Pacifique. Va-t-il pouvoir survivre, affamé, menacé par toutes sortes de dangers ? Reverra-t-il jamais ses parents ?
Un matin, alors que l'épuisement le gagne, Michael trouve auprès de lui un peu de nourriture et d'eau douce. Il n'est pas seul...

Superbe tant par les illustrations que par le texte. Découvert à un salon du livre dont l'invité principal était François Place, je n'ai cessé de le conseiller. Livre que mon fils (alors en 3ème) a adoré. Un Robinson Crusoé moderne... S'adresse à des collégiens mais quelques bons lecteurs de CM 2 l'ont apprécié.

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ADO  Seul sur la mer immense, de Michaël Morpurgo, Gallimard, 295 p, 2 008, traduit par Diane Ménard.

Ce dernier roman de Morpurgo est de la même veine que Le royaume de Kensuké.
Ce sont deux récits : l'un d'Arthur qui raconte, à l'âge adulte, sa vie d'orphelin anglais envoyé en Australie après la seconde guerre mondiale, qui ne cesse de penser à sa soeur Kitty auquel il est relié par une clé qu'il a toujours gardée avec lui, une vie pleine de péripéties aussi difficile que riche en rencontres, l'autre récit : celui de sa fille Allie, 18 ans, qui décide de retrouver cette soeur (si elle n'existe pas seulement dans l'imagination de son père...) en se rendant en bateau en Angleterre. C'est un roman très fort, très poignant, un magnifique hymne à la vie. Comme d'habitude l'écriture de Morpurgo nous emmène dans un monde où l'Histoire se mêle à l'histoire, avec une maîtrise parfaite. Quel auteur !!! Ce livre s'adresse plutôt à de grands collégiens. Dommage pour moi, je ne pourrai pas le lire à mes élèves de CM 2.

 

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J'ai tué mon prof, de Patrick Mosconi, éditions syros, collection mini souris noire.

Quatrième de couverture : Julien doit empêcher Lambert, son prof de dessin, d'assister au conseil de classe. Il se concentre très fort pour que Lambert tombe malade. Mais voilà que son prof meurt !

Ce livre a beaucoup plu aux élèves. Très bien pour des petits lecteurs de cycle 3, comme beaucoup de romans de cette collection.

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L'enfant océan, de Jean-Claude Mourlevat, éditions pocket jeunesse, 1 999, 152 p.

Quatrième de couverture : Une nuit, Yann réveille ses six frères aînés, tous jumeaux. Il faut fuir : leur père a menacé de les tuer. Irrésistiblement attirés par l'Océan, les sept enfants marchent vers l'ouest...

Vous avez pu trouver un travail fait autour de ce roman. Mais l'année suivante, j'ai expérimenté la lecture "seule" et quel bonheur !!! Un vrai travail d'acteur (livre à plusieurs voix) et des visages tour à tour souriants, tristes, au bord des larmes, révoltés...

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La rivière à l'envers, de Jean-Claude Mourlevat, éditions pocket jeunesse.

Quatrième de couverture : "Ainsi vous avez tout dans votre magasin ? demanda la jeune fille. Vraiment tout ?" Tomek se trouva un peu embarrassé : "Oui... enfin tout le nécessaire..." "Alors, dit la petite voix fragile, alors vous aurez peut-être... de l'eau de la rivière Qjar ?" Tomek ignorait ce qu'était cette eau, et la jeune fille le vit bien : "C'est l'eau qui empêche de mourir, vous ne le saviez pas ?"

Un vrai régal ! Celui-là, des élèves l'ont acheté en cours de lecture et m'ont devancé (sans révéler la suite aux autres).  C'est le seul roman que j'offre en lecture à tous mes élèves. Et à chaque fois, le même engouement des enfants. Ils sont scotchés ! Ebahis !

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Hannah, de Jean-Claude Mourlevat, éditions pocket jeunesse, 2002, 158 p.

La suite de la rivière à l'envers, ou plutôt une autre voie vers la rivière à l'envers... On y retrouve les mêmes personnages, les mêmes lieux, et bien sûr des nouveautés...
Superbe !!! J'ai adoré !
Les élèves qui l'ont lu ont beaucoup aimé... comme un magnifique voyage... à travers l'imagination d'un auteur...
Le passage préféré de ma fille (lorsqu'elle avait 10ans) : l'histoire de la princesse Alizée... Et petite histoire incroyable, Jean-CLaude Mourlevat m'a raconté que lorsqu'il cherchait le prénom de ce personnage (prénom de princesse) il a hésité entre deux : Salomé et Alizée. Or, ma fille s'appelle Salomé et son second prénom est Alizée... Magie !

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La balafre, de Jean-Claude Mourlevat, éditions pocket jeunesse.

Quatrième de couverture : Olivier vient d'emménager dans un hameau perdu. Un soir, l'adolescent est attaqué par le chien des voisins qui se jette sur la grille avec une rage terrifiante. Ses parents pensent qu'il a rêvé, car la maison est abandonnée depuis des années....

J'ai lu ce livre à une classe de CM 2. Il peut difficilement être lu plus tôt. Il mêle événements de l'Histoire et apparitions fantomatiques... Certains élèves l'ont beaucoup apprécié, d'autres ne l'ont pas compris. Personnellement je le trouve très intéressant mais plutôt destiné à des enfants de collège.

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La ballade de Cornebique, de Jean-Claude Mourlevat, gallimard jeunesse, oct 2003, 195 p.

Quatrième de couverture : Si vous aimez les boucs, le banjo et les charlatans, les concours d'insultes et les petits loirs qui bâillent tout le temps, alors laissez-vous emporter dans la folle cavale de l'ami Cornebique.

Je vous entends déjà dire : "C'est un roman de Jean-Claude Mourlevat, elle va trouver ça génial, forcément." Et bien non, enfin, oui ! Mais ce n'était pas forcément acquis. Je n'avais pas vraiment envie de le lire, parce que le personnage principal était un animal, ça ne me tentait pas du tout. Bon, je n'ai pas hésité très longtemps, c'est vrai. Et alors là ! Oui ! Génial ! Et surtout grâce au style ! Un style enlevé, dynamique, plein d'humour... Je n'arrive pas bien à le qualifier... Lisez-le ! Mourlevat m'étonne encore, ce roman ne ressemble pas aux autres, mais il m'a conquise aussi vite que les autres... Des personnages magnifiques, un petit loir à croquer, un vieux coq amnésique...  Tout est bien !!! 
Je l'ai lu à une classe de cycle 3 en décembre 2005 (depuis je le lis dans toutes mes classes, lui aussi) : ils ont aimé à l'unanimité !!!! Ils ont ri, ont été ému, ont eu peur, ont encore ri... et quel plaisir de le lire !!!! et de le relire !!!

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La troisième vengeance de Robert Poutifard, de Jean-Claude Mourlevat, Gallimard, 2004, 169 p.

Quatrième de couverture : Comment occuper sa retraite quand on a été toute sa vie instituteur en CM 1 ? Robert Poutifard n'a qu'une idée en tête : se venger de ses anciens élèves. Leur faire enfin payer ces années de chahut et d'humiliation ! La vengeance est un plat qui se mange froid, et Robert Poutifard leur prépare une vraie surprise du chef. Ces sales mômes vont vraiment déguster !

Et bien voilà, ça devait arriver ! Si je parle de ce livre aujourd'hui, c'est parce que je ne l'ai pas aimé.
Incroyable, non ? Un livre de Mourlevat qui ne m'a pas touchée. Mais peut-être est-ce parce que je n'aime pas le burlesque... Je n'ai donc pas grand-chose à en dire si ce n'est que l'histoire est tirée par les cheveux et la fin très décevante.
Par contre, mon mari, instituteur, l'a proposé à ses élèves en lecture offerte, et résultat : ils ont beaucoup aimé ! Ils ont ri, ils ont été émus aux larmes... il faudra que je le fasse aussi... un jour...

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La prodigieuse aventure de Tillman Ostergrimm, de Jean-Claude Mourlevat, gallimard, 2007, 199 p

Quatrième de couverture : Tillman Ostergrimm a un don stupéfiant : il peut s'élever dans les airs ! Remarqué par un imprésario véreux, le jeune garçon est enlevé, jeté dans un bateau et forcé de jouer l'homme-oiseau pour le compte de l'ignoble Draken. Réduit à n'être qu'un numéro de cirque, oublié de sa famille, Tillman parviendra-t-il à retrouver sa liberté et à redevenir un garçon comme les autres ?

Jean-Claude Mourlevat a un vrai talent de conteur. Je n'ai pas pu, encore une fois, lire ce livre en plusieurs fois... Heureusement qu'il pleut ! (un 16 juillet ! mais oui c'est possible !)
On est rapidement plongé dans l'univers magique mais sordide des petits cirques d'autrefois où les personnages dotés d'une particularité singulière subissent les sautes d'humeur d'un directeur sans scrupules. Comme d'habitude, Jean-Claude Mourlevat sait créer une atmosphère... c'est un vrai magicien des mots.

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ADO Le combat d'hiver, de Jean-Claude Mourlevat, Gallimard jeunesse, 331 p, 2 006.

4ème de couverture : Le combat d'hiver est celui de quatre adolescents, évadés de leur orphelinat-prison, pour reprendre la lutte perdue par leurs parents, quinze ans plus tôt. Ont-ils la moindre chance d'échapper aux terribles "hommes-chiens" lancés à leur poursuite dans les montagnes glacées ? Pourront-ils compter sur l'aide généreuse du "peuple-cheval" ? Survivront-ils à la barbarie des jeux du cirque réinventés par la Phalange ? Leur combat, hymne grandiose au courage et à la liberté, est de ceux qu'on dit perdus d'avance. Et pourtant.

Décidément JCM a un talent immense, il sait se renouveler sans cesse, pas un roman ne ressemble à un autre. Et surtout, il parvient toujours à créer un climat, ici il est glacial, effrayant, de la couleur de la couverture. Ce livre se situe à la frontière du fantastique et du réel, il se passe dans un temps indéterminé (comme beaucoup de ses romans) et dans un espace indéfini mais qui pourrait être n'importe quel pays totalitaire. Et puis, comme souvent chez JCM, il y a des personnages, avec des vrais caractères, de la profondeur. J'adore l'idée des consoleuses, elle est magnifique. Bref, c'est un roman à lire absolument qui ne laisse pas indifférent et qui efface totalement ce texte que je n'avais pas aimé : "la troisième vengeance de Poutifart"...
Mourlevat, je le dis encore et toujours est un grand auteur !!! En toute objectivité bien sûr... De toute façon, c'est bien simple, pas un élève ne sort de ma classe sans connaître cet écrivain...

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ADO Le chagrin du roi mort, de Jean-Claude Mourlevat, Gallimard Jeunesse, 402 p, 2009.

4ème de couverture : "C'est une petite île froide, quelque part dans le nord. Le vieux roi est mort. Son corps repose sur un lit de pierre, sur la Grand-Place. Il neige. Il sera question de séparation, de guerre, de trois ciels différents, d'un premier amour. IL y aura une prophétie, des êtres qui se perdent dans l'immensité, une sorcière qui mange des têtes de rat..." Jean-Claude Mourlevat.

Une construction parfaite, une imagination débordante, un suspense saisissant, une écriture vive et fine. Ses talents de conteur ne sont plus à prouver mais ils m’épatent toujours autant. On est sous le charme du début jusqu’à la fin, j’ai même été obligée de souvent fermer le livre à la fin d’un chapitre pour retarder l’inéluctable… Une fin qui n’est pas mièvre et heureuse pour tous les personnages, elle est… juste. Un roman qui montre aussi que c’est en grande partie l’éducation qui façonne les enfants et qui feront d’eux des adultes responsables de leurs actes. Le personnage de Brisco est à cet égard d’une grande subtilité.

Bref ! On est pris dans le fil de l’histoire mais afin de ne pas nous étourdir, Mourlevat ménage le suspense par une construction habile, il ne suit pas la progression de ses personnages de façon linéaire. D’un chapitre à l’autre, nous suivons l’un ou l’autre, ou encore d’une main de maître, il nous révèle un épisode du passé, juste assez pour que l’on comprenne la situation présente.

Et puis quelques petites touches de merveilleux : une sorcière qui mange des têtes de rats, un jeune homme qui prédit l’avenir bien malgré lui, un roi mort qui chuchote tristement à un enfant : « le feu qui brûle » et aussi de nombreuses pointes d’humour dont celle-ci : « Je suis bien avancé avec ça, pensa le garçon. Le froid qui gèle, tant qu’il y est ! Et l’eau qui mouille ! »

 

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ADO Terrienne, de Jean-Claude Mourlevat, Gallimard Jeunesse, 387 p, 2010.

4ème de couverture : Tout commence sur une route de campagne. Après avoir reçu un message de sa soeur, disparue depuis un an, Anne se lance à sa recherche et... passe de "l'autre côté". Elle se retrouve dans un monde parallèle, un ailleurs dépourvu d'humanité, mais où elle rencontrera cependant des alliés inoubliables. Pour arracher sa soeur à ce monde terrifiant, Anne ira jusqu'au bout, au péril de sa vie. Et se découvrira elle-même : Terrienne.

Je ne dirai rien de plus sur ce roman que ce que j'ai déjà dit sur mon blog : http://krol-franca.over-blog.com/article-terrienne-de-jean-claude-mourlevat-66555715.html

Un excellent roman pour adolescents.

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La chanson de Hannah, de Jean-Paul Nozière, Nathan, 2002, première édition en 1990, 152 p.

Quatrième de couverture : En 1940, Louis vit avec ses parents dans une petite ville minière. Il ne se soucie pas de la guerre. Au Café des Amis, il aide Mme Jeanne et rend service à des clients. Mais sa vie est bientôt bouleversée : les nazis et la police commencent à arrêter les Juifs ! Et, à dix ans, Louis apprend par son père qu'il est lui-même juif... Pourront-ils fuir à temps ?

Rares sont les romans pour la jeunesse qui se terminent mal, celui-là en est un. Jusqu'à la dernière page, on pense que le jeune héros s'en sortira... et non. La force du livre est dans ce personnage, enfant juif pendant la seconde guerre mondiale, qui ne comprend pas pourquoi il est juif, qui vit la guerre sans prendre réellement conscience de la gravité de la situation... et qui va finir par être arrêté... Un texte qu'on peut lire avec les enfants de CM à l'occasion de l'étude de la seconde guerre mondiale en Histoire.

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Gosse de riche ! de Joseph Périgot, éditions Casterman.

Quatrième de couverture : "En tout cas, tu as eu de la chance de tomber sur Raoul. Il a une tête de cochon, il est susceptible comme un pou, mais il a un coeur en or !"  Un soir d'hiver, à Rouen. Un vieux retraité barricadé dans sa solitude bougonne recueille un fils de bonne famille en pleine révolte. Raoul ne comprend pas grand-chose à l'histoire de Tom mais quand on a soixante-treize ans, tout chambardement est bon à prendre, non ?...

Touchant, sympathique. Les élèves l'ont énormément aimé.

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Un oiseau est mort, de Joseph Périgot, éditions syros, collection mini souris noire.

Quatrième de couverture : La ville de Sans-Regard est infestée de bandits. Les habitants ne se parlent plus, ne se regardent plus. Ils ont peur. Jusqu'au jour où les hirondelles se révoltent, soutenues par Alfred.

Une révolte des oiseaux contre la bêtise des hommes. Succulent ! Les enfants ont beaucoup aimé.

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Les orangers de Versailles, d'Annie Pietri, Bayard Jeunesse, 2 000, 222 p.

Quatrième de couverture : Marion, la fille d'un jardinier du château de Versailles, a été choisie pour servir la favorite du Roi-Soleil, madame de Montespan. La marquise est exigeante et capricieuse ; il est bien difficile de la satisfaire. Heureusement, Marion possède un don rare : elle sait créer des parfums extraordinaires qui plaisent à sa maîtresse. Mais la Montespan a plus d'un vilain tour dans son sac. Bientôt, Marion découvre qu'un terrible complot se trame contre la reine...

Un roman historique tout à fait intéressant. A faire lire à des enfants de CM 2 et plus...

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Le jobard, de Michel Piquemal, Milan poche, 1 999, 134 p.

Quatrième de couverture : Dans le midi, un jobard c'est un timbré, un barjo, un fada, un fou, quoi ! Le Jobard est un vieil original. Il vit dans une cabane sur un terrain vague proche de la cité HLM. Tout le monde le dit fou, et on l'évite comme la peste. Sauf les enfants de la cité qui prennent un malin plaisir à le tourmenter... Jusqu'au jour où ils découvrent la vraie personnalité du Jobard, un vieil homme qui poursuit son rêve de toujours : faire du terrain vague un espace féérique...

Une ode aux originaux qui construisent de leurs mains des monuments admirables. Une magnifique amitié entre des jeunes d'une cité et un vieil homme fabuleux. On se laisse emporter dans cette histoire comme sur une vague... vers l'inconnu... qui fait peur d'abord, qui étonne ensuite et qui subjugue finalement.

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