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Suite de la BIBLIOGRAPHIE
Les romans sont rangés par ordre alphabétique du nom de l'auteur.
Sur cette page, les auteurs de la lettre G à la lettre M
Le roi du jazz, d'Alain Gerber, bayard jeunesse, 1994, 2002, 88 pages.
Quatrième de couverture : La Nouvelle-Orléans, au début du XXème siècle. Leon et Noel sont les meilleurs copains du monde. Ils partagent le même rêve : devenir trompettiste de jazz. Mais leon est noir et Noel est blanc, dans un pays où le racisme détruit jusqu'aux plus belles amitiés. Et les chemins des deux garçons se séparent sur un malentendu...
Voilà un roman à mettre en réseau avec Trèfle d'or, Léon ou encore Rosa Parks. C'est un petit livre qui marque les esprits ! Très bien à partir du CE 2.
Le loup de Manigod, de Françoise Grard, Actes Sud, 2001, 2005, 111 p.
Quatrième de couverture : Ce n'est pas parce que l'on passe ses vacances au fond d'une vallée retirée des Alpes que l'on n'a aucune chance d'y rencontrer mystère et aventure : Mathilde et Frédéric ont fort à faire cet été-là, pour percer le secret d'un inquiétant médecin et aider deux jeunes enfants aux yeux tristes. Au détour des sentiers de randonnée, le danger les guette...
Rien d'extraordinaire dans ce petit roman d'aventures si ce n'est qu'il est bien mieux écrit que beaucoup d'autres romans de ce type et je suis sûr qu'il plaira aux enfants car l'auteur sait entretenir le suspense. On a envie de connaître la fin.
La sorcière de la rue Mouffetard et autres contes de la rue Broca, de Pierre Gripari, Folio junior.
C'est très connu mais tellement plaisant à lire !!! Et les élèves en raffolent...
ADO Le temps des mots à voix basse, de Anne-Lise Grobéty, la joie de lire, 71 p, 2 001.
4ème de couverture : Oskar et le héros de l'histoire sont de vrais amis -tout comme leurs deux pères, ces vieux amoureux de la poésie qui partagent une amitié profonde, qui aiment rire et parler au fond du jardin, près des ruches. Jusqu'au jour où tout bascule... Ce livre s'inscrit dans le devoir de mémoire. Mais il est aussi une formidable leçon d'amitié ; car celle-ci peut toujours opposer sa réponse aux pires événements de l'histoire : sortir grandie de cette malédiction de haine et de violence que les hommes sèment inlassablement derrière eux.
Absolument magnifique ! Un texte à lire, à relire et à relire encore. Il est très court mais tellement dense, tellement fort. Pour les grands adolescents et les adultes.
ADO La citadelle du vertige, de Alain Grousset, Hachette jeunesse, 152 p. 4ème de couverture : Symon n'a jamais connu la Terre. Depuis son plus jeune âge, il est tailleur de pierre comme tous ses ancêtres. Il vit au sommet de la cathédrale qu'il bâtit pour son seigneur, curieuse construction qui s'élève au-dessus du vide sans jamais trouvé son achèvement. Défense absolue de redescendre vers les bas étages. Mais le jour où son père meurt dans d'étranges circonstances, Symon décide d'emprunter l'escalier interdit... Dommage qu'on sache que c'est de la science-fiction (c'est écrit sur la couverture)... Car le décor est plutôt moyen-âgeux. La quatrième de couverture en dit un peu trop aussi... Roman qu'on peut lire dès le CM 2 ? (peut-être avec de très bons lecteurs). Très bien construit. On ne devine jamais la fin. D'ailleurs quelle surprise ! Très très bien ! Les enfants de collège adorent.
ADO La maison vide, de Claude Gutman, Gallimard, Folio junior, 1993, 103 p.
4ème de couverture : David les a vus, son père et sa mère, leur valise à la main, entre deux policiers. Il les a attendus, longtemps, longtemps. Lui, il dormait chez les voisins depuis des mois. C'est pour cela qu'il n'avait pas été emmené. 1944... David a quinze ans, il est vivant. Il est rempli de douleur et de rage, et surtout habité par toutes ces voix contradictoires : "tu es juif, tu es comme tout le monde, tu es français, ils t'ont abandonné, il faut faire confiance, il ne faut jamais faire confiance. On est seul. On n'est jamais seul." Il écrit pour comprendre.Ce livre traite à peu de choses près du même sujet que La chanson de Hannah, mais il joue surtout sur les émotions, il arrache des larmes. Il s'adresse plutôt à des élèves de collège (on avance parfois difficilement dans le récit, le narrateur a du mal à se confier, à dire les choses, il écrit pour comprendre, il souffre et on sent cette souffrance dans l'écriture... et puis quelques pages sur le désir, difficiles à faire lire à de jeunes enfants...) Il existe une suite : L'hôtel du retour et Rue de Paris. Je ne les ai pas encore lus.
Quand Anna riait,
de Yaël Hassan, Casterman, 1 999, 115 p. Quatrième de couverture : Une photo soudain, à la toute dernière page, a attiré mon attention. On y voyait grand-père, qui devait avoir alors à peine plus de seize ou dix-sept ans, en compagnie d'une jeune fille brune..... Grâce à cette photo échappée de l'oubli d'un grenier, Simon va remonter le cours de l'histoire : celle de son grand-père, celle de cette belle inconnue, celle aussi de nos sombres années quarante...C'est un livre très intéressant quand on étudie la seconde guerre mondiale. Il est poignant, les enfants ont été captivés et ils retrouvaient des événements lus dans des textes documentaires en Histoire.
Momo, petit prince des bleuets
, de Yaël Hassan, Syros Jeunesse, 1 998, 132 p. Quatrième de couverture : "La vie n'est pas drôle tous les jours pour Momo de la cité des Bleuets. D'abord, les bleuets, il les a cherchés partout, Momo, mais il ne les a pas trouvés. Ni bleuets, ni arbres, ni bosquets, d'ailleurs. Et si on appelle "pelouse" le grand rectangle de terre caillouteuse où les enfants jouent au foot, c'est uniquement pour rire, bien sûr."Un livre sur l'amitié entre un enfant de 10 ans, d'origine maghrébine, passionné de lecture, et un vieux monsieur, atteint de la maladie d'Alzheimer. Les enfants ont beaucoup aimé. D'autant plus que le personnage principal fait référence à plein de livres connus dont "le petit prince" (livre que les CM 2 avaient mis en scène l'année précédente)... Cela donne presque envie de leur lire "la vie devant soi"...
ADO Le garçon qui détestait le chocolat, la mascotte, de Yaël Hassan, éditions Oskar Jeunesse, collection histoire et société, 2009, 160 p.
4ème de couverture : Le jeune Joseph trouve dans le grenier familial une malle contenant des affaires appartenant à son grand-père et qui cache un terrible secret... L'auteur de ce roman nous livre un troublant témoignage sur l'extermination des Juifs, librement inspiré de la tragique histoire d'Alex Kurzem, ce petit garçon juif qui, pendant la seconde guerre mondiale, fut la mascotte d'un bataillon de S.S sur le front russe.
Yaël Hassan aborde souvent le thème de la Seconde
Guerre Mondiale et là encore elle le fait avec talent, en alternant les récits. Nous
suivons tantôt le jeune juif, tantôt son petit-fils. Donc, nous passons d'une époque à
une autre, de chapitre en chapitre avec facilité. Néanmoins, j'avais choisi ce livre
pour des élèves de cycle 3 (CM 2) et je pense que c'est un peu difficile pour cet âge.
Ce roman est plus adapté à des collégiens.
En tout cas, il est parfait pour illustrer ce que fut l'extermination des Juifs.
Défi d'enfer, de Yaël Hassan, Bayard, J'aime lire, 60 pages, 2001, 2006.
4ème de couverture : Léo clame à tout bout de champ qu'il déteste lire et n'a pas honte de le dire. Manque de chance, au collège, on propose aux élèves un concours de lecture. Allergique à tous les frimeurs qui lisent les gros romans à succès, réussira-t-il à aller au bout de ce défi ?
Petit roman sans prétention pour des élèves à
partir du CE 2. Yaël Hassan a écrit des choses bien plus profondes et plus
intéressantes. Mais... dans ce roman, le personnage qui n'aime pas lire se met à prendre
du plaisir à dévorer les histoires grâce à un livre en particulier : La rivière
à l'envers de Jean-Claude Mourlevat. Et là, je remercie Yaël Hassan, c'est
exactement le roman qu'il fallait choisir. En effet, dans toutes mes classes, le livre
préféré de mes élèves est celui-là. Je vais donc proposer ce petit "défi
d'enfer" à mes élèves afin qu'ils ressentent ce que j'ai moi-même ressenti à sa
lecture : une grande satisfaction de partager nos plaisirs de lecture. D'ailleurs, c'est
assez amusant la façon dont le personnage Léopold aborde la lecture de La rivière
à l'envers...
Et puis il y a aussi de jolies réflexions sur la difficulté de faire une critique d'un
livre. "On essayait d'aller chercher à l'intérieur de nous toutes les petites
marques que le livre y avait laissés."
ADO La danse interdite, de Rachel Hausfater-Douïeb, Editions Thierry Magnier, 2000, 118 p.
4ème de couverture : Dans un village en Pologne, Perla et Wladek s'aiment. Ils sont trop jeunes et trop différents. Perla est juive, Wladek ne l'est pas : on les sépare. Perla est envoyée rejoindre son père, immigré aux Etats-Unis. Mais c'est seule qu'elle démarre sa nouvelle vie, avec l'enfant né de son amour interdit. Quelques années plus tard, partie chercher sa mère pour la ramener en Amérique, Perla arrive en Pologne en même temps que les envahisseurs allemands...
Le talent de l'auteur est dans le choix des mots, on se régale à la lecture de constructions grammaticales osées, de jeux de mots magnifiques. Le sujet du roman est difficile (notamment le passage dans le guetto de Lublin), mais il est traité avec une grande subtilité, une histoire d'amour interdit entre un polonais et une juive, au moment de la seconde guerre mondiale. C'est beau ! Pour les adolescents (3ème et plus).L'école des gâteaux, de Rachel Hausfater-Douïeb, éditions Casterman.
Quatrième de couverture : La maîtresse lève les yeux au ciel.
"C'est pas bien", pense Jacquot, accablé.
- Tu as compris ce que tu viens de lire ? lui demande-t-elle sévèrement.
"Ah ! parce qu'en plus il faut comprendre ! Mais comprendre quoi ?" se demande
Jacquot, désespéré.
L'auteur de la danse interdite joue toujours sur les mots... Un régal d'humour ! Les enfants l'ont adoré !
ADO Miriam ou les voix perdues, de Jo Hoestlandt, Syros jeunesse, 2 004, illustration de Nathalie Novi, 134 p.
4ème de couverture : Au fin fond de la forêt, le petit paradis dans lequel vit Miriam s'effondre peu à peu : sa mère meurt brutalement, son père et le petit Mihaïl sont arrêtés. Au loin, parfois, des bruits de bottes... La folie guerrière des hommes n'est pas loin. Seule au monde, Miriam est alors recueillie par Olga, une vieille femme qui vit en ermite au coeur de la forêt... Miriam retrouvera-t-elle ceux qu'elle aime ?
Ouah ouh !!!! Tout simplement superbe. Très proche de son album "A pas de louve" dans le style. Tout en finesse. Tout est suggéré. Rien n'est dit lourdement. Et pourtant le sujet du livre est pour le moins difficile, triste, pesant... mais tout est rendu léger par le style incomparable de Jo Hoestlandt. J'ai adoré !!! Des premières pages jusqu'aux dernières. Un petit bijou. A lire absolument.
Les deux moitiés de rêve, de Jean-Pierre Kerloc'h, éditions Albin Michel jeunesse, collection des petits contes de la sagesse.
Quatrième de couverture : Un matin d'avril, sur les berges du Grand Fleuve, on trouve un bébé que l'on baptise Avril. Le même jour, une femme du village met au monde une petite fille, Yumé. Avril et Yumé feront ensemble l'apprentissage de le vie et de l'amour. Mais Avril n'est pas comme les autres, il possède le don du rêve...
Très beau, poétique. Des bouilles bouche bée.
Chez Didier Jeunesse, 3 contes écrits par Jean-Pierre Kerloc'h :
Le petit poucet
Peau d'âne
Les deux vies de Taro
Nous croyons que nos élèves de CM connaissent les contes classiques... Et
bien on se trompe. Mais ne les laissons pas découvrir n'importe quelle version.
Il y en a trop qui sont sans saveur et surtout sans style... celles de Kerloc'h sont
magnifiques. De l'humour dans le petit Poucet, une très belle écriture dans Peau
d'Âne... enfin des versions des célèbres contes de Perrault qui ont du corps !
Quant aux deux vies de Taro, un conte du Japon à découvrir, superbe, à portée philosophique, que mes élèves de CM1 ont beaucoup apprécié.
Barbe-Bleue
, un autre conte adapté par Jean-Pierre Kerloc'h, illustré par Sébastien Mourrain, éditions du p'titGlénat.Encore un classique de Perrault adapté par Jean-Pierre Kerloc'h. Ce texte est d'une grande qualité littéraire. Un conte que les enfants connaissent peu ou pas. Il faut donc en profiter pour leur faire découvrir cette version.
Blanche-neige et les sept petits géants, encore un conte détourné par Jean-Pierre Kerloc'h, illustré par Isabelle Chatellard, éditions de l'élan vert, 2008.
Jean-Pierre Kerloch' a un réel talent pour réécrire les contes
traditionnels. Cette version de Blanche-neige est succulente, totalement fantasque.
Truffée de jeux de mots, de dialogues hauts en couleur, on la lit d'une traite, en la
ponctuant de rires, de sourires et on la relit pour être sûre de ne pas avoir oublié de
jeux sur les mots, avec les mots.
Difficile d'extraire de l'album des phrases pour donner l'eau à la bouche... Il y en a
trop !
Jean-Pierre Kerloc'h a fait du miroir un personnage à part entière, avec des répliques
détonnantes !
J'ai vraiment adoré ! On peut largement proposer cette version aux élèves de cycle 3.
Il fera beau, Julot !
d'Anne Kerloc'h, illustré par Clotilde Perrin, Rue du monde, 2004, 110 p.Quatrième de couverture : La maman de Julot a le moral à zéro. Elle pleure, elle déprime, elle baisse les bras et Julot ne l'accepte pas. Lui, les larmes, il sait les éviter. Mais comment s'y prendre pour débarrasser sa mère de ses Kleenex toujours mouillés, de son châle-chagrin et pour lui redonner un beau sourire couleur soleil ?
Lorsque les auteurs écrivent à travers le regard d'un enfant sur le monde des adultes, cela peut être très réussi. Et ce roman est de ceux-là. La maman de Julot pleure tellement qu'il "a peur qu'elle parte au fil de l'eau". Lui retient ses larmes, il est "Julot le chasseur de larmes" mais il ne parvient pas à retenir celles de sa mère jusqu'au jour où lui-même ne réussit pas à arrêter une larme drôlement plus costaud que les autres...
Ce roman est de la même veine que La grève de la vie ou encore Gros dodo, maman. Il nous touche délicatement...
Longue vie aux dodos
, de Dick King-Smith, illustré par David Parkins, Gallimard jeunesse, Folio cadet.Quatrième de couverture : Bertie et Béatrice s'aiment d'amour tendre. Ils vivent paisiblement avec leurs frères dodos sur une île de l'océan Indien jusqu'au jour où des pirates débarquent, semant la terreur. Mais les volatiles devront bientôt affronter de plus terribles dangers : un typhon, puis les rats qui quittent le navire et se montrent très friands des oeufs de dodo. L'avenir de la colonie se trouve menacé. Heureusement, Sir Francis Drake, le perroquet, veille...
Comme d'habitude, la quatrième de couverture en dit trop.
Un livre captivant, que les élèves écoutent avec une grande attention. Beaucoup
d'humour qu'ils perçoivent bien. C'est un plaisir de le lire...
Sauterelle
, de Dick King-Smith, illustré par Peter Bailey, Gallimard jeunesse, 1999.Quatrième de couverture : Le vieux Tom et sa femme ont adopté le bébé qu'ils ont découvert abandonné dans la bergerie. L'enfant grandit mais ses parents doivent bientôt se rendre à l'évidence : il ne sera jamais comme les autres, ne pourra jamais aller à l'école du village. Il possède pourtant un don exceptionnel : celui de communiquer avec les animaux. Lorsque la guerre éclate, la main-d'oeuvre se fait rare à la ferme. Le jeune garçon, surnommé "Sauterelle", va pouvoir révéler son talent et se voir confier une mission qui le remplit de fierté... Un récit émouvant et chaleureux.
Une élève de ma classe de CM 1 avait emprunté ce livre, suite à la lecture offerte de Longue vie aux dodos. Elle n'a pas réussi à passer les deux premiers chapitres et me l'a rendu en me disant qu'elle ne le comprenait pas. Je l'ai donc lu... et j'ai bien aimé. Mais il est vrai qu'il est un peu dense pour un élève de CM 1, il faudrait que je leur lise...
Tête-à-tête,
de Geert De Kockere, illustré par Klaas Verplancke, Traduit par Etienne Schelstraete, Milan, 2 003.Quatrième de couverture : Comment reconnaître un ami,
un vrai de vrai ?
Faut-il être deux pour être amoureux ?
Vaut-il mieux être tête en l'air ou terre à terre ?
Autant de questions, parfois graves, parfois drôles, que se posent une ribambelle
d'animaux : quinze petits tête-à-tête philosophiques à méditer sans modération !
De petits textes très courts à lire avant un débat philosophique sur le thème de la mort, de l'amour, de la différence... ou alors à lire comme ça pour le plaisir... Toutes ces petites histoires sont jubilatoires. Un vrai régal ! (dès le CE 1)
Le livre qui dit tout,
de Guus Kuijer, L'école des loisirs, 150 p. Traduit du néerlandais par Maurice LomréQuatrième de couverture : "- Qu'est-ce que tu veux
faire plus tard ?
- Etre heureux, répondit Thomas. Plus tard, je veux être heureux.
- C'est une vachement bonne idée, répondit madame Van Amersfoort. Et tu sais où
commence le bonheur ? Il commence quand on cesse d'avoir peur."
Je n'écris pas la suite de la quatrième de couverture parce qu'elle en dit
trop.
Juste à dire que cette histoire se passe aux Pays-Bas dans les années cinquante. Thomas,
le narrateur, vit dans une famille catholique, avec un père brutal et qui ne lit que la
Bible (sa seule référence en matière d'éducation, de vie au quotidien...)
La force de ce roman réside dans l'écriture. L'auteur nous emmène dans l'univers de ce
jeune garçon qui va découvrir que sa mère peut se révolter, que son père est en fait
un lâche malheureux, que sa soeur n'est pas celle qu'il croit... on dialogue avec Jésus,
on voit des chaises s'élever dans les airs, des grenouilles envahir les rues et
surtout... on apprend à être heureux !
Une vraie réussite !
Le livre qu'il ne faut surtout, surtout, surtout pas lire ! de Sophie Laroche, Mic Mac, collection même pas peur, 163 p.
Quatrième de couverture : "L'aventure de tes rêves" est le dernier livre à la mode. Tout le monde le lit. Tout le monde sauf Max ! Il déteste la lecture ! Surtout depuis que cet étrange livre a envoûté toute l'école, même ses meilleurs copains. Plus personne ne joue à l'heure de la récré. Il y a de quoi se poser quelques questions... Max est le seul à pouvoir percer le mystère de ce livre plus qu'inquiétant... Seul ? Ca reste encore à voir... Il y a des alliés qu'on n'imagine pas !
Très amusant ! Plein de suspense.
"Il s'est dit ce jour-là qu'il appartenait à l'espèce rare
et méconnue de ceux qui lisent avec leurs oreilles." Ah comme j'ai aimé ce
passage... Max est loin de faire partie d'une espèce rare, la moitié des enfants de ma
classe appartiennent à cette espèce : ils adorent quand je leur lis un roman, attendent
la suite avec impatience, sont bouche bée pendant la lecture mais... ont toujours du mal
à lire seuls un livre... "Le garçon est tellement pris par le
récit qu'il lui est déjà arrivé d'emprunter à la bibliothèque le livre que Madame
Coquelicot était en train de leur lire. Une fois à la maison, Max s'est confortablement
installé sur son lit et a ouvert lentement l'ouvrage. Il a lu. Rien, aucun effet. Alors
il a essayé à voix haute. Fiasco. Les mots se dégonflaient sur le bord de ses lèvres
comme des ballons de baudruche..."
L'an prochain, c'est sûr je vais lire ce roman à mes élèves...
ADO La fille du canal, de Thierry Lenain, Pocket jeunesse, 2000, (1ère édition chez Syros en 1992), 83 p.
4ème de couverture : Sarah a onze ans. Elle déambule,
insensible au froid, le long du canal. Sarah n'est qu'une ombre, l'ombre d'une enfant qui
peu à peu s'enferme dans le silence.
Depuis quelque temps, elle n'est plus la même. Son institutrice semble être la seule à
le remarquer : pourra-t-elle aider Sarah à parler et à révéler son terrible secret ?
Sujet difficile : les abus sexuels. Une petite fille de 11 ans
souffre mais rien n'est vraiment dit, tout est suggéré, les images employées sont
justes. C'est donc un livre très fort, qui touche le lecteur, grâce à son style
remarquable, et à sa construction particulière : le journal de l'institutrice (qui a
vécu le même drame 20 ans auparavant) s'intercale dans la narration. Magnifique ! Mais
je ne saurai comment l'aborder en classe... ou comment oser parler de ce sujet avec les
élèves ???? Un autre roman sur le même thème m'a aussi émue : Maman les p'tits
bateaux de Claire Mazard, mais le style est moins brillant...
Pour enfants de CM 2 (peut-être) mais surtout pour collégiens...
ADO Les larmes noires, de Julius Lester, hachette jeunesse, traduit de l'américain par Raphaëlle Eschenbrenner, 140 p, avril 2007.
4ème de couverture : 1859. La jeune Emma vit dans une plantation de coton entourée des siens et de la famille du maître, lorsqu'on la sépare de ses parents et de ceux qu'elle aime. A treize ans, elle est vendue, comme des centaines d'autres esclaves. Sarah, la fille du maître, très attachée à Emma, ne pardonnera jamais cette barbarie à son père.
Magnifique ! Ce livre écrit à la fois comme une succession de
témoignages et comme une pièce de théâtre, nous raconte la plus grande vente
d'esclaves qui eut lieu en 1859 en Géorgie. Nous avons tous les points de vue possibles :
du blanc abolitionniste au noir qui défend l'esclavage car "il est possible de vivre
mieux en étant esclave qu'en étant libre", de la femme blanche qui ne comprend pas
que ses esclaves se soient enfuis, elle n'était pourtant pas "méchante avec
eux" au marchand d'esclaves cupide et prétentieux... Ce roman est tout simplement
émouvant, puissant, un grand moment de littérature. Pour collégiens et plus...
Il m'a aussi fait penser à un roman pour adultes extraordinaire que j'ai lu il y a une
vingtaine d'années : Un turbulent silence d'André Brink, à lire absolument !
La bête curieuse, de Didier Lévy et Matthieu Roussel, 2006, Sarbacane.
Magnifique album sur la différence et le racisme. Une famille de Terriens a immigré sur une autre planète, la Terre étant dans un piteux état (et la faute à qui ? Bah la faute aux Terriens qui ont fait de la Terre une grande poubelle !). Paul, l'enfant des Terriens est regardé comme une bête curieuse par les autres enfants jusqu'au jour où une jeune fille s'intéresse à lui. Ils iront ensemble sur la Terre et cette fois, ce sera elle qui sera regardée comme une curiosité.
Très belles illustrations en 3D. Album qu'on peut lire à de jeunes enfants à partir du CP et qu'ils peuvent découvrir seuls ensuite. Je pense que je vais le laisser à la disposition de mes élèves de cycle 3, car s'il me plaît, pourquoi ne leur plairait-il pas ? Je suis sûre que les illustrations vont les séduire, on a l'impression de personnages en pâte à modeler, on a envie de les saisir...
Pour résumer, c'est un album pour tous les âges, de 7 à .... ans.
La couverture donne déjà envie, non ?
ADO Le passeur, de Lois Lowry, traduit de l'américain par Frédérique Pressmann, Ecole des Loisirs, collection Médium, 1994, 288 p.
4ème de couverture : Dans le monde où vit Jonas, la guerre, la pauvreté, le chômage, le divorce n'existent pas. Les inégalités n'existent pas. La désobéissance et la révolte n'existent pas. L'harmonie règne dans les cellules familiales constituées avec soin par le comité des sages. Les personnes trop âgées, ainsi que les nouveaux-nés inaptes sont "élargis", personne ne sait exactement ce que cela veut dire. [...] Jonas ne sait pas encore qu'il est unique. Un destin extraordinaire l'attend. Un destin qui peut le détruire.
Du fantastique. Un livre remarquable et très bien construit qui décrit une société "idéale" sans inégalités. Un monde qui va s'avérer inquiétant, un monde sans couleurs, sans émotions, sans amour. Très inquiétant !!! S'adresse plutôt à des collégiens à partir de la cinquième.
ADO L'élue, de Lois Lowry, Gallimard Jeunesse, 211 p, 2001.
4ème de couverture : Dans un monde archaïque et violent qui rejette les faibles, Kira ne doit sa survie qu'à son don exceptionnel pour la broderie. Le Conseil des Seigneurs l'a choisie pour restaurer et achever la fabuleuse Robe sur laquelle est inscrite toute l'histoire de son peuple. Mais il lui faudra auparavant, avec l'aide du petit Matt, résoudre d'inquiétantes et sombres énigmes pour trouver la couleur qui lui permettre d'inventer l'avenir...
Encore mieux que le passeur. Encore un monde étrange et inquiétant : une société qui se débarrasse des faibles et des infirmes. Mais cette fois-ci, il se dégage du livre douceur et gravité. Il est à la fois noir et porteur d'espoir. On se laisse envoûter par le personnage principal, un personnage qui est à la fois d'une grande faiblesse (avec sa jambe tordue) et qui possède une force de vivre et une générosité incroyables. Vraiment passionnant. S'adresse à des adolescents.
Anastasia avec conviction, de Lois Lowry, traduit de l'américain par Agnès Desarthe, Ecole des Loisirs, collection Maximax, 2 002, 236 pages.
4ème de couverture : Anastasia n'est pas dans son état normal. Son état normal est de ne pas avoir de chien, or elle en a un depuis hier soir. C'est un quatre-quarts hypoallergénique, il fait des bruits horribles dès 6 h 08, on ne distingue pas son visage de son postérieur, à cause des poils et il n'a pas encore de nom. L'état normal d'Anastasia est aussi de vivre de façon plutôt insouciante, avec trop de trucs à faire pour penser, or le programme du premier trimestre va consacrer une large place aux Valeurs, avec cas d'école, cas de conscience et exercices pratiques à l'appui. [...] (La quatrième de couverture en dit trop, est trop longue, j'abrège !)
Plus léger que les deux romans cités précédemment, drôle, plein d'humour, et en même temps qui donne à réfléchir. Parfait pour des élèves de CM 2/début collège. J'ai pris un grand plaisir à le lire. Il existe toute une série d'Anastasia... à mon avis, sans les connaître, à lire sans modération...
Sarah la pas belle
, de Patricia Mac Lachlan, illustré par Quentin Blake, Gallimard, 1990, 68 p.Quatrième de couverture : "Cher Jacob, j'arriverai par le train. Je porterai un bonnet jaune. Je suis grande et pas belle. Sarah." C'est la lettre qu'envoie Sarah avant de faire la connaissance de Jacob le fermier, et de ses enfants, Anna et Caleb. Leur maman est morte à la naissance de Caleb. Quelques années ont passé depuis ce malheur. Jacob a mis une petite annonce dans le journal, pour avoir de l'aide. Pour une gouvernante ? Non, pour une femme, une seconde mère pour ses enfants. Une correspondance s'engage entre le trio et Sarah... Contée avec une joie de vivre et une délicatesse, voici une histoire qui apporte autant d'émotion que d'humour.
Sympathique et touchant.
ADO Bonne nuit, Monsieur Tom, de Michelle Magorian, traduit de l'anglais par Janine Hérisson, gallimard jeunesse, 1994.
4ème de couverture du premier tome : Tom Oakley acceptera-t-il de bousculer ses habitudes pour recueillir William, un jeune garçon que la seconde guerre mondiale a chassé de Londres ? Pourquoi William se montre-t-il si craintif ? Saura-t-il participer à la vie du village ? Parviendra-t-il enfin à lire et à écrire comme les enfants de son âge ? La rencontre tendre et émouvante d'un vieil homme bourru et d'un enfant que la vie a blessé.
4ème de couverture du second tome : Réfugié chez M. Tom, où il s'est fait de nombreux amis et a découvert le bonheur, William doit retourner à Londres où l'attend sa mère. A-t-elle changé ? Pour quelle raison lui a-t-elle caché la naissance d'une petite soeur ? Pourquoi William ne répond-il pas aux lettres que son ami Zach et M. Tom lui envoient à Londres ? Le reverront-ils ? Le courage nouveau de William lui permettra-t-il de triompher des épreuves ?
Cet ouvrage se trouve en deux tomes ou en un tome selon la
collection...
Voici encore un roman qu'on ne peut refermer avant la dernière page. William, un jeune
garçon réfugié de Londres, est recueilli par un vieil homme bourru. Evidemment
vont naître entre les deux personnages des sentiments très forts mais l'histoire
rebondit à plusieurs reprises et nous entraîne dans des aventures captivantes. Certains
passages sont très durs (l'enfant est maltraité par sa mère), d'autres très émouvants
(difficile de ne pas verser une larme), on ne s'ennuie jamais. Convient très bien
pour des enfants de collège, l'épaisseur du livre ne devant pas les décourager... car
un pied dans l'histoire et... on ne peut plus fermer le livre.
La glu et Cinq, six bonheurs, de Mathis, Editions Thierry Magnier, collection petite poche.
Deux petits romans aussi délicieux l'un que l'autre.
Le premier parle de Lucas qui en a souvent marre de son petit frère qui le suit partout, il le surnomme donc "la glu". Mais pourtant il le protège et le console toujours. Ils ont perdu leur père et Lucas "réalise qu'il est en train de devenir le père de son petit frère".
Dans le second roman, le narrateur doit faire une rédaction sur le bonheur. Il interroge chaque membre de sa famille et il s'aperçoit que les réponses sont très différentes d'une personne à l'autre. J'ai présenté ce petit roman à mes élèves, nous l'avons lu et ils ont écrit leur bonheur... C'était très sympathique.
La nuit des Korrigans, de Yvon Mauffret, liv'édition.
Un beau conte dans le monde féérique des korrigans au coeur de la Bretagne. Plaît beaucoup aux enfants.