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BIBLIOGRAPHIE

 

Je vous présente ici des livres que j'ai lus aux élèves, des livres qui ont fait l'objet d'un débat littéraire, des livres que mes élèves ne connaissent pas encore mais qui me plaisent particulièrement... Bref ! des livres que j'aime... et même des livres que je n'aime pas vraiment...

 Je parle aussi de romans qui s'adressent plutôt à des collégiens ou à des lycéens et même à des adultes qui aiment la littérature de jeunesse. Des romans qui ne laissent pas indifférents.    Dans ce cas, il y aura inscrit ADO à côté du titre.

Les romans sont rangés par ordre alphabétique du nom de l'auteur.

Sur cette page, les auteurs de la lettre A à la lettre F

G à M  /   M à Piq   /  Piu à Z

 

Ni vu ni connu, d'Olivier Adam, l'école des loisirs, collection neuf, 94 p, 2009.

4ème de couverture : Caché dans la chambre des parents de Thomas, Antoine attend qu'on le trouve. Aujourd'hui, c'est l'anniversaire de Thomas et tous les invités jouent à cache-cache. Sauf que personne n'est venu et que les autres sont partis jouer aux fléchettes dans le jardin, sauf Antoine. Personne ne l'a trouvé parce que personne ne l'a cherché. Ca se passe toujours comme ça pour Antoine. On ne se souvient jamais qu'il est là, qu'il joue, qu'il existe. Au fond, personne ne l'aime ou le déteste vraiment. C'est comme s'il était invisible. Ce jour-là, Antoine décide de se faire oublier pour de bon. Il ne rejoint pas le groupe dans le jardin, il veut rester caché. Puisqu'il a un don pour passer inaperçu, il va s'en servir. Ni vu ni connu, il va espionner les autres. Et découvrir leurs secrets.

J'adore Olivier Adam lorsqu'il écrit pour les adultes ! Aussi ai-je acheté ce roman, les yeux fermés. Et je n'ai pas été déçue... Mais je crains que les enfants (de CM ou collégiens de 6ème-5ème) ne comprennent pas la fin si elle n'est pas accompagnée par l'adulte, d'une discussion, d'une réflexion... La réaction de la mère d'Antoine pourrait les étonner, car elle ne ménage pas les mots à l'égard de son fils, et l'histoire est loin de finir bien, car les dernières réactions d'Antoine sont étonnantes (voire effrayantes). C'est une magnifique leçon de vie mais à quel prix pour le personnage !

 

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Mon sorcier bien-aimé, de Audren, L'école des loisirs, 78 p, 2009.

4ème de couverture : Prénom : Amazir, Nom : Casablanquette, Age : 9 ans, Signe particulier : sorcier ! Un vrai ! La preuve ? Et tac, d'un claquement de doigt, je range ma chambre et tic, d'un coup de baguette magique, je fais mes devoirs. Vous ne me croyez pas ? Très bien, de toute façon, aujourd'hui, j'ai décidé d'abandonner tous mes pouvoirs. [...] Je n'écris pas toute la quatrième de couverture parce que, comme d'habitude à L'école des loisirs, elle raconte tout le livre !

C'est un petit livre sympathique qu'on peut (doit) évidemment mettre en réseau avec Verte. Il parle de la difficulté de s'accepter mais aussi du plaisir de fournir des efforts, de l'ennui de la facilité, de la différence, avec en prime une petite histoire d'amour... Ce que je regrette c'est que le sujet n'ait pas été traité avec davantage d'humour. Lorsqu'il y en a, comme dans la scène de la fabrication du gâteau et de l'art de séparer les blancs d'oeufs des jaunes, c'est beaucoup plus agréable.

Pour conclure : petit livre à mettre entre les mains d'élèves de cycle 3.

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Mauvais élève, de Audren, L'école des loisirs, 127 p, 2010.

4ème de couverture : L'orthographe, c'est pas son truc. Pas plus que les maths, l'histoire, la géo, les sciences... Arthus est en échec scolaire, mais lui préfère dire "en dégoût scolaire". Il a pourtant la même soif d'apprendre qu'un bon élève, mais le changement des couleurs dans le ciel l'intéresse bien plus que le futur antérieur. [...]

Voilà un petit roman à glisser dans le cartable de chaque enseignant, comme un outil pour rester vigilant. Et oui, tous les enfants ne sont pas égaux devant l'école, tous ne rentrent pas dans le moule scolaire et on se doit d'être à l'écoute de chacun. Muriel, la maîtresse, est une enseignante comme on en a déjà rencontré : elle n'aime pas particulièrement son métier, elle distribue les punitions à tour de bras, elle rend invisibles les enfants qui ne suivent pas... Et malgré ce personnage, Audren arrive à nous peindre un tableau pas si négatif que ça de l'école, grâce au personnage du directeur et grâce au discours très positif et très riche des parents d'Arthus.
Et puis, Arthus est aussi un enfant qui apprécie le beau, il s'extasie devant des muffins qui gonflent dans le four, devant une tartine de beurre de cacahuète, devant une composition florale de son amie fleuriste (car Arthus a plein d'amis artistes, et ça va le sauver).

Un petit livre qui peut aider les élèves qui n'aiment pas l'école à... aimer lire.

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ADO   Voyageur, de Lesley Beake, l'école des loisirs, collection médium, 263 p, 1 996.

4ème de couverture : Assis dans la cour, Traff Hamersberg, quinze ans, observe à travers la fenêtre le visage de James Holman, cet inconnu avec qui il va devoir passer plusieurs jours et qu'il déteste déjà. James Holman est un jeune lieutenant de la Marine Royale anglaise, devenu aveugle il y a cinq ans, et qui a décidé que sa cécité ne l'empêcherait pas de voyager. Traff va lui servir de guide sur la route qui mène à l'extrême pointe du continent africain.
[...]
La route est dangereuse, pleine d'imprévu. Mais c'est grâce à ce voyage et à son amitié naissante avec Holman, que Traff va pouvoir affronter le drame qui l'attend à son retour.

Un livre superbe qui se déroule en Afrique du Sud en 1 828. Tout est suggéré, l'écriture est juste, subtile. S'adresse à des élèves de collège. J'ai hâte de découvrir ses autres romans : L'histoire de Séréna, Le chant de Be.

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ADO   Si même les arbres meurent, de Jeanne Benameur, Editions Thierry Magnier, 2000, 111 p.

4ème de couverture : Seuls dans un couloir d'hôpital, Céline et Mathieu attendent. Leur père est dans le coma. Leur mère est toute entière à sa douleur. Spectateurs impuissants, les deux enfants complices s'inventent un univers à leur démesure, un monde imaginaire dans lequel leur père est un héros plus fort que la mort... L'issue de ces insupportables jours d'attente leur apprendra que seul l'amour ne disparaît jamais.

J'ai découvert Jeanne Benameur en lecture adulte (voir mon blog), j'ai été saisie par son style poétique, sa puissance d'évocation. J'ai donc acheté quelques livres qu'elle avait écrits pour les adolescents. Et alors là !!!! chapeau !!! Pas de happy end ridicule, la vraie vie avec ses souffrances... Le ton est juste, sensible, les mots traduisent parfaitement l'état d'esprit des personnages, rien de trop, ni de trop peu, c'est tout simplement superbe !

Pour des grands adolescents !

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ADO   Une heure, une vie de Jeanne Benameur, Editions Thierry Magnier, 2004, 90 p.

4ème de couverture : Famille décomposée tranquille... Les parents d'Aurélie se séparent sans drame. Bien. Si bien qu'Aurélie ne trouve plus de place pour dire sa peine. Traversée de questions sur l'amour, déchirée de ne pas oser en parler, elle n'a d'issue que dans le mensonge. Après le week-end chez son père, dans le train qui la ramène chez sa mère, Aurélie s'invente donc une vie chaque fois différente, toujours tragique. Elle la raconte... et si l'histoire est imaginaire, les larmes ne le sont pas. Qui pourra l'aider à parler vraiment ?

Voilà un roman qui s'adresse aux grands adolescents et toujours l'écriture si juste de Jeanne Benameur. Excellente idée que cette adolescente qui n'arrive pas à pleurer la séparation de ses parents qu'elle ne comprend pas et qui ne peut verser des larmes qu'en s'inventant une vie tragique. Magnifique idée servie par le style inimitable de Jeanne Benameur. J'ai évidemment adoré !

Quelques extraits :

"Est-ce qu'on doit être heureux pour les gens parce qu'ils sont heureux ? Je n'y arrive pas."

"Les histoires d'amour ne sont pas plus vraies que les histoires que je raconte dans le train. Elles ne durent pas. Ca sert à quoi si ça ne dure pas ?"

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Le jour du meurtre  de Hubert Ben Kemoun, éditions Nathan, collection comète

Quatrième de couverture : Tout était calculé : Antoine ne laisserait pas Virginie rentrer chez elle ce soir. Il avait soigneusement préparé son exécution. Il lui enverrait d'abord une lettre anonyme, puis il la suivrait pour la tuer loin des regards indiscrets. Rien ne pourrait le faire changer d'avis. Rien ne pourrait l'arrêter ...

Prenant ! S'adresse à des enfants de CM 2.

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Bouffon du roi, roi des bouffons de Hubert Ben Kemoun, éditions Père Castor.

Quatrième de couverture : Blaise, premier bouffon du roi, et Léa Chérie d'Amour Toujours, fille du roi de Randon, s'aiment. L'annonce de ce mariage plonge le roi dans une grave paralysie. Blaise part alors à la recherche d'un médecin, par delà les montagnes...

Drôle. S'adresse à des enfants de cycle 3.

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L'indien de la tour Eiffel, de Fred Bernard et François Roca, Seuil Jeunesse, 2004.

Un album qui commence par un article du petit parisien daté du 5 avril 1889 "un indien assassine sauvagement trois parisiens et blesse neuf policiers", qui continue par le rapport du commissaire Bourdelle et qui se poursuit enfin par l'histoire. On apprend alors ce qui s'est réellement passé. Les illustrations, dans cet album grand format (qui évoque la hauteur de la tour Eiffel sans doute), sont aussi importantes que le texte. La narration est particulière (procédé utilisé par Michel Butor dans "la modification") puisque le narrateur s'adresse à son personnage principal. (cela a un peu gêné certains élèves)
C'est à la fois une histoire d'amour, un livre qui dénonce le racisme, les méfaits de la colonisation, les erreurs d'interprétation des policiers... Dans un style remarquable. Cet album est tout simplement superbe ! Pour les CM 2.

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L'homme-bonsaï, de Fred Bernard et François Roca, Albin Michel Jeunesse, 2003.

Un album grand format, extraordinaire. La difficulté de lecture réside dans la multiplicité des narrateurs : tantôt le capitaine, tantôt un narrateur extérieur, tantôt l'homme-bonsaï. Mais justement, cette construction est intéressante et donne à l'histoire une dimension et une profondeur qu'elle n'aurait pas avec un seul narrateur. Comme d'habitude, les deux auteurs nous embarquent (cette histoire se déroule sur la mer...) dans une histoire envoûtante, magnifique et terrifiante. Les élèves de CM ont beaucoup aimé !

 

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ADO   Tu seras une formule 1 mon fils, de Dorine Bertrand, La joie de lire, 125 p, 2008.

4ème de couverture : Conçu pour gagner, Renault suit à toute allure les traces de son père, vendeur de voitures. Sa trajectoire de collégien gonflé à bloc va prendre une tournure inattendue quand une surdouée fait irruption dans sa classe.

Un livre qui fait peur, sur la réussite à tout prix. A la lecture du roman, on pense inévitablement aux parents qui veulent faire de leur enfant un champion sportif. Ici, la réussite doit être scolaire, être le premier.
Renault voit ses camarades de classe comme ses futurs employés, il ne parle des objets qu'en utilisant les noms des marques, "je rangeai mes affaires dans mon Eastpack"... Ce garçon de cinquième, élevé pour gagner, devient de plus en plus pitoyable aux yeux du lecteur. La scène de son exposé sur Renault, son mépris pour les livres qui ne "sont pas au programme", sont autant de manifestations de son incompréhension de la vie. Evidemment, un accident va lui permettre de prendre conscience de son inadaptation au monde réel.
Parents, qui attendez de votre enfant les meilleures notes ("je ne veux pas qu'il ait moins de 16 sur 20"), lisez ce roman !!! qui est à la fois une critique de notre société de consommation (avoir la dernière console de jeux de marque Tartempion) et une critique de l'exigeance de réussite (qui est aussi une forme de maltraitance).
A mon avis, ce livre s'adresse plutôt à des collégiens (sixième, cinquième) mais peut être lu par des enfants de cycle 3 bons lecteurs.

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ADO   Les larmes de l'assassin, de Anne-Laure Bondoux, Bayard jeunesse, 227 p, 2003.

4ème de couverture : L'homme et la femme Poloverdo avaient un enfant qui poussait comme le reste sur cette terre, c'est-à-dire pas très bien. Il passait ses journées à courir après les serpents. Il avait de la terre sous les ongles, les oreilles décollées à force d'être rabattues par les rafales de vent, et s'appelait Paolo. Paolo Poloverdo. C'est lui qui vit venir l'homme, là-bas, sur le chemin, par un jour chaud de janvier. Cette fois-là, ce n'était ni un géologue, ni un marchand de voyages, et encore moins un poète. C'était Angel Allegria. Un truand, un escroc, un assassin.

Superbe ! Un magnifique livre sur l'amour, la mort, le mal, le bien... Remarquablement bien écrit. Un livre que l'on peut mettre en réseau avec Aurélien Malte par exemple (voir plus bas). Tout est dit dans le titre... Un roman qui arrache des larmes, qui fait rêver, qui fait réfléchir... J'ai adoré ! S'adresse à des grands adolescents ou à des adultes.

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ADO     Pépites, de Anne-Laure Bondoux, Bayard jeunesse, 351 p, 2005.

4ème de couverture : A vingt ans, Bella Rossa est une jeune femme splendide, aux cheveux flamboyants et à la vitalité hors du commun. Pourtant depuis sa  naissance, son existence n'est qu'une suite de calamités. Lorsque la guerre arrive jusqu'à Maussad-Vallée, elle décide que le moment est venu de partir à la recherche de la fortune : elle a son idée ! Et tant mieux si, en chemin, elle trouve le bonheur... Embarquant son père paralysé et sa collection de casseroles, Bella Rossa se met en route vers l'Ouest. Ce qu'elle ne sait pas, c'est qu'elle manquera mourir par la faute d'une pépite et que l'Ouest lui réserve des rencontres aussi dangereuses que formidables. Ce qu'elle ne sait pas, c'est qu'il existe des pépites plus précieuses que celles des chercheurs d'or...

Son livre "les larmes de l'assassin" m'avait déjà étonnée et captivée mais alors celui-là... je  n'ai pas de mots pour traduire mon plaisir de le lire. J'avais un mal fou à le fermer. Une histoire étonnante qui se situe pendant la conquête de l'Ouest américain, des personnages pleins, profonds et tellement justes avec leurs défauts et leurs sentiments qu'ils ont du mal à exprimer. Un livre optimiste, dynamique, rayonnant à l'image de son personnage principal, et qui montre, une fois de plus, que personne n'est tout bon ou tout mauvais... A lire absolument ! Il s'adresse à de grands adolescents et bien sûr à tous les adultes...

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ADO    La quête d'Ewilan, de Pierre Bottero, Rageot, trilogie comprenant D'un monde à l'autre, Les frontières de glace, L'île du destin. 2 003.

4ème de couverture : "Quand Camille vit le poids lourd qui fonçait droit sur elle, elle se figea au milieu de la chaussée. Son irrépressible curiosité l'empêcha de fermer les yeux et elle n'eut pas le temps de crier... Non, elle se retrouva couchée à plat ventre dans une forêt inconnue plantée d'arbres immenses.
- Te voici donc, Ewilan. Nous t'avons longtemps cherchée, mes frères et moi, afin d'achever ce qui avait été commencé, mais tu étais introuvable..."

Excellente trilogie fantastique où les personnages passent d'un monde à l'autre. De l'humour, des personnages intéressants, une histoire captivante. Ces romans plaisent à tous les adolescents (à partir de 12 ans), lecteurs ou non... On les dévore à une vitesse incroyable. D'ordinaire, je n'aime pas ce genre de littérature, et là, j'avoue que je me suis laissée prendre au jeu... Pas moyen de m'arrêter et j'ai donc enchaîné avec la deuxième trilogie : Les mondes d'Ewilan.

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ADO    Chante, Luna, de Paule du Bouchet, Gallimard jeunesse, 248 p, 2 004.

4ème de couverture : Varsovie 1 939. Luna, jeune juive d'origine polonaise, n'a qu'une passion, la musique et le chant. Sa voix est merveilleuse. Elle a quatorze ans lorsque les troupes allemandes entrent en Pologne. Très vite, la population juive est enfermée dans le ghetto. Commencent alors la persécution, la misère, la peur, la mort. Luna voit peu à peu disparaître tous les siens. Dans le cauchemar de la guerre, elle participe à la résistance du ghetto de Varsovie avec, pour seules forces, sa voix hors du commun et sa volonté de vivre et d'aimer...

La vie (survie) d'une jeune adolescente dans le ghetto de Varsovie. Un message d'espoir, de vie, magnifique, très bien écrit avec des phrases qui touchent... Un livre pour les grands ados. Paule du Bouchet a aussi écrit un autre roman superbe, le Journal d'Adèle (qui se déroule pendant la première guerre mondiale), qui peut se lire dès le CM 2.

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ADO   Le garçon de la rivière, de Tim Bowler, traduit de l'anglais par Cécile Moran, pocket jeunesse, 2005 pour la version française, 220 p.

Quatrième de couverture : Le grand-père de Jess est mourant. Il peut à peine bouger ses mains, mais plus têtu que jamais, il est déterminé à achever son dernier tableau, "le garçon de la rivière". Au début, Jess n'accepte pas son entêtement, mais peu à peu, elle est fascinée par l'oeuvre mystérieuse. Et quand elle rencontre vraiment "le garçon de la rivière", elle comprend...

Il y avait un  petit moment que je n'avais pas lu un roman de littérature jeunesse qui m'emporte comme celui-ci. Emportée dans "une autre dimension temporelle" où beauté, générosité, amour règnent en maîtres. J'ai d'abord été attirée par l'illustration de la couverture, puis à la lecture de la quatrième de couverture j'ai été convaincue que ce livre allait être différent de tous ces romans fades pour enfants que je lisais ces derniers temps. Sitôt ouvert, impossible à refermer. On le lit, ou plutôt on se laisse envoûter, les yeux brillants !!! Une vraie merveille !

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ADO   Chercheur d'étoiles, de Tim Bowler, traduit de l'anglais par Marie Leymarie, pocket jeunesse, 2002 puis 2008 en version française, 376 p.

Quatrième de couverture : Luc possède un véritable don pour le piano. Son père aussi était un musicien exceptionnel, avant de mourir il y a deux ans. Depuis, Luc n'est plus le même : il se laisse entraîner dans un cambriolage par Skin et sa bande. Son esprit est hanté par des sons étranges, des mélodies qu'il n'arrive pas à déchiffrer... Mais une mystérieuse petite fille va bouleverser sa vie.

Aussi extraordinaire que le roman précédent ! Toujours à la frontière du fantastique, Tim Bowler nous livre là une histoire formidable, pleine de suspense, de rebondissements et tellement riche, profonde. Une histoire qui marque son empreinte, émouvante, musicale, un mélange de violence et de délicatesse... C'est de la littérature de jeunesse de très très grande qualité.
Cet auteur a publié dix romans en Grande-Bretagne. Que font donc les éditeurs français ? Pourquoi n'en avons-nous que deux en France ?

Les romans de Tim Bowler s'adressent plutôt à d'excellents lecteurs de CM 2 et à des collégiens dès la sixième.

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ADO Le garçon en pyjama rayé, de John Boyne, traduit par Catherine Gibert, Gallimard, 2006, 186 p.

Quatrième de couverture : Vous ne trouverez pas ici le résumé de ce livre. On dira simplement qu'il s'agit du jeune Bruno que sa curiosité va mener à une rencontre de l'autre côté d'une étrange barrière. Une de ces barrières qui séparent les hommes et qui ne devraient pas exister.

Extraordinaire ! Formidable, juste, bouleversant. Le roman tient sa force de sa narration. Tout est vu par les yeux d'un enfant de 9 ans. La fin est terrible mais ne pouvait être autrement. J'en parle aussi sur mon blog à cette adresse : http://krol-franca.over-blog.com/article-le-gar-on-en-pyjama-raye-de-john-boyne-55244771.html

A lire absolument par des collégiens (quatrième-troisième) ou lycéen et adulte bien sûr.

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Ta lou qui t'aime, d'Elisabeth Brami, illustré par Béatrice Poncelet, Seuil, 1999.

Quatrième de couverture : [...] Ta Lou qui t'aime est la correspondance d'un été entre une petite fille et sa grand-mère, toutes deux esseulées : l'une a accepté d'aller pour la première fois en colonie, l'autre passe dans un hôtel de Nice, ses premières vacances de veuve.
Ces lettres lancées d'abord comme un cri de détresse, se tissent peu à peu de souvenirs, d'encouragements mutuels, de projets enfin. [...]

Magnifique correspondance entre une petite fille et sa grand-mère. A avoir en main tellement la mise en page et les illustrations sont intéressantes. Elles apportent un charme indéniable au texte et lui donnent vie. Se mêlent poésie, nostalgie, amour, charme des petits instants... (Les livres d'Elisabeth Brami sont en général d'une très grande qualité).

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Une promesse pour May, de Melvin Burgess, Gallimard jeunesse, traduit de l'anglais par Noël Chassériau, titre anglais : An angel for May

Quatrième de couverture : Tam, dont les parents sont séparés, se réfugie souvent dans une ferme en ruines, à l'écart de la ville. Il y rencontre une vieille mendiante et son chien. Ensemble, ils vont effectuer un étonnant voyage dans le temps et se trouver plongés en pleine Seconde Guerre Mondiale. May, une étrange petite fille, devient alors son amie...

Les élèves de CM 2 qui ont lu ce livre en entier l'ont adoré, il est pourtant assez difficile (certains n'ont pas réussi à passer les trente premières pages)... Nous avons fait un débat littéraire en partant de la comparaison entre le titre anglais et le titre français, j'ai demandé aux élèves celui qu'il préférait et pourquoi.
Entretemps j'avais enregistré sur une chaîne du cable le téléfilm anglais : "Un ange pour May", nous avons ainsi pu comparer les deux versions (la fin étant très différente)...

Après le débat et la projection du téléfilm, ceux qui n'avaient pas réussi à le lire ont voulu le reprendre, certains l'ont alors lu en entier, d'autres n'ont toujours pas pu. Mais tous ont aimé en parler ou en entendre parler. Lors du débat, je leur en avais lu de larges extraits... ça met l'eau à la bouche.

C'est un magnifique roman !!! Mais plutôt pour des collégiens.

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Rouge Braise, de Rolande Causse, Folio junior.

Quatrième de couverture : C'est la guerre... En cette année 1944, les bombardements deviennent trop dangereux. Dounia et sa grand-mère vont se réfugier à Saint-Léon, un paisible petit village de Bourgogne. Mais il se passe des choses étranges : la radio diffuse des messages incompréhensibles, oncle Georges va chercher des armes en pleine nuit. Dounia doit même se rendre en mission à bicyclette. Et surtout garder le secret.

Très fort, puissant. Magnifique pour étudier cette période de l'Histoire. Et comme disait une jeune lectrice de 10 ans : "la fin est à la fois heureuse et malheureuse, ça change et c'est bien..."

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Les hermines, de Jean-François CHABAS, Casterman, 73 p.

Quatrième de couverture : "J'ai vu une sorte de déesse blonde, une espèce de gadgi, et je vous jure que  les gouttes de pluie, elles faisaient le tour pour ne pas la toucher, tellement elle était belle et lumineuse, mon apparition." Quelle n'est pas la surprise de Raphaël lorsqu'il voit s'installer dans le bidonville où il habite Dora et Liv Sørensen, une mère et sa fille à la fois magnifiques et volontaires ! Des rencontres comme celles-là, ça arrive une fois dans une vie, et ça peut la transformer à tout jamais.

Ce qui m'a vraiment plu dans ce livre, c'est le traitement "à l'envers" de l'intolérance. D'ordinaire, dans les histoires, ce sont les gens de classe moyenne qui n'acceptent pas la différence (un enfant noir ou un enfant très pauvre arrivant dans leur monde ouaté) et dans ce roman, c'est l'inverse : dans un monde de brutalité, de difficultés, de gens qui ont baissé les bras devant l'adversité, apparaissent deux personnages, blondes de surcroit, propres sur elles, trop pures mais avec la volonté de s'en sortir. Elles vont progressivement déteindre sur le reste de la population...  Beaucoup d'humour, de poésie mêlée à un langage assez cru... un mélange subtil et détonnant ! Pour des élèves de CM 2 et plus...

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ADO   Aurélien Malte, de Jean-François CHABAS, Hachette jeunesse, 96 p.

4ème de couverture : En prison depuis treize ans, Aurélien Malte écrit à Anne, sa visiteuse, des lettres qu'il ne lui enverra pas. Il lui raconte la violence, l'enfermement, et aussi la rédemption par la culture et par l'amour qu'elle lui inspire.

S'adresse plutôt à des ados de collège (5ème-4ème-3ème) pour la difficulté du sujet. Très bien écrit, très dur dans les propos, qui fait réfléchir, qui touche très fort...

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ADO   Les secrets de Faith Green, de Jean-François Chabas, Casterman, 153 p, 1998, réédité en 2003.

4ème de couverture : "-Mickey, tu as douze ans maintenant. Tu es assez grand pour ne pas piquer une crise si je t'annonce une nouvelle désagréable. Aïe, j'ai attendu la suite. - Ton arrière-grand-mère va venir ici. Nous allons l'installer dans ta chambre." La vieille dame qui arrive à New York a un revolver dans le sac à main, des manières de trappeur du Montana et un horrible sale caractère. Dans sa petite valise, pourtant, il y a quatre cahiers rouges remplis d'une écriture énergique et droite. Intrigué, Mickey va découvrir en secret le récit d'une vie pas ordinaire...

J'ai beaucoup aimé ce roman. On y découvre des personnages incroyables. Le roman mêle le passé (les Etats-Unis au temps de la prohibition) et le présent. Grâce au récit enchâssé (lecture des cahiers intimes de l'arrière-grand-mère), on découvre non seulement une histoire passionnante mais on assiste aussi à la naissance d'une relation riche et profonde entre deux êtres que tout oppose. S'adresse à des collégiens dès la 6ème.

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La louve du Noirmont, de Bernard Clavel, Pocket junior.

Quatrième de couverture : Sous la pleine lune de février, la meute des loups frémit. Au milieu de la clairière, Berg-superbe mâle-se livre à un combat sanglant pour Silva, la plus belle des louves. Vainqueur, Berg s'en va avec sa nouvelle compagne chercher une tanière où vivre la saison des amours et donner naissance à trois petits. Mais après le bel été vient brutalement l'automne : commencent alors la chasse et la longue errance des loups...

Un livre poignant, très proche du documentaire, que je pensais difficile pour mes élèves (CM1 et CM2). Mais, à ma grande surprise, ils l'ont beaucoup aimé. Une élève de 9 ans relisait très souvent les dernières pages, dès qu'elle avait un moment de libre dans la classe (le livre étant resté à leur disposition)... des pages poignantes, d'une grande tristesse...

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Akita, de Bernard Clavel, Pocket junior

Quatrième de couverture : Akita, chien fidèle et heureux, est enlevé par des voleurs. Enfermé dans un chenil où il est maltraité, il n'a qu'une idée en tête : retrouver ses maîtres. Akita parvient à s'échapper et marche jusqu'à l'épuisement. Lorsqu'il arrive chez les siens, il s'aperçoit qu'un doberman a pris sa place.

Un livre émouvant qui ne finit pas bien... (et tant mieux !) Les élèves de cycle 3 l'ont bien apprécié.

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ADO   De la tendresse, de Robert Cormier, traduit de l'américain par Frédérique Pressmann, Ecole des Loisirs, collection Médium, 1999, 204 p.

4ème de couverture : Dans quelques jours, Eric Poole sera libéré du centre de détention pour mineurs où il a été incarcéré pendant trois ans pour le double meurtre de sa mère et de son beau-père. L'inspecteur Proctor pense qu'il a peut-être tué d'autres personnes, des jeunes filles, mais il n'a aucune preuve. Il est décidé à le surveiller de près. Une autre personne va guetter les faits et gestes d'Eric. Elle s'appelle Lori. Elle a rencontré Eric une fois, le jour de ses douze ans. Elle pense qu'il lui a peut-être sauvé la vie, ce jour-là. Elle est en fugue mais elle ne quittera pas la ville avant de l'avoir revu. Elle est prête à l'aimer, elle l'aime déjà.

Un roman qui aborde des thèmes difficiles, remarquablement bien construit, une narration originale, nous avons tantôt une focalisation interne (le "je" du personnage féminin), tantôt un narrateur omniscient. Pas de manichéisme, le bien se mêle au mal, les sentiments sont justes, sont vrais c'est-à-dire troubles, compliqués... De la belle littérature ! S'adresse à des grands collégiens ou à des lycéens ou à des adultes...

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Un coeur au creux de la vague, de Hortense Cortex, Rageot, Collection cascade.

Quatrième de couverture : Pascale rêve d'amitié mais son meilleur ami est un hamster. Partir pour un mois en stage Nature-Etudes ne l'enchante pas vraiment... Pourtant la Bretagne lui réserve des surprises : elle va y faire des rencontres inattendues, échanger ses bottes en caoutchouc pour des santiags, enrichir ses connaissances en argot, et tout apprendre ou presque sur les huîtres et la vie en général.

Je n'ai pas lu ce roman en classe mais les élèves de CM 2 l'ont lu et quelques élèves de CM 1 (bons lecteurs). Nous avons même rencontré l'auteur. C'était un moment sympathique.
Nous avons tous apprécié ce livre. Le titre ne me disait rien qui vaille mais on a appris qu'il n'était pas de l'auteur... (parfois les éditeurs font des erreurs) C'est un roman riche en personnages intéressants. Le journal de Pascale vient s'intercaler dans la narration, ce qui apporte de la profondeur au personnage. C'est un roman qui peut déboucher sur des discussions intéressantes.

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La grève de la vie, d'Amélie Couture, Illustré par Marc Boutavant, Actes Sud junior, 2 002, 77 p.

Quatrième de couverture : Je vais rester enfermée tout l'été, et même plus. Je ne veux pas aller en colonie, je ne veux pas partir d'ici. Ca ne m'intéresse pas. Demain matin, quand papa voudra m'emmener à la gare, je lui dirai non, non et non, je ne veux pas y aller. Parce que j'ai décidé de ne plus m'amuser. Jamais. J'entame une grève de la vie. Quand on fait la grève, c'est qu'on n'est pas content.

Lu à ma classe de CM 1/CM 2. Ils ont beaucoup aimé. Le ton est très juste. C'est souvent émouvant mais ça ne sombre jamais dans le mélo.

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La fille aux yeux noirs, de Stéphane Daniel, Bayard, 2006, 166 p.

Quatrième de couverture : Qui a bien pu fleurir la tombe de la mère de Lucas, alors qu'il est le seul à venir lui rendre visite au cimetière ? Un an après sa mort dans un accident de voiture, le garçon ne s'attendait pas à voir ce drame refaire surface, enveloppé d'un épais mystère. L'étrange fille aux yeux noirs que Lucas croise sur son chemin connaît peut-être une part de la vérité...

Je suis partagée : il y a du suspense, on veut savoir la vérité avec le narrateur mais la fin est décevante (un père qui revient miraculeusement, une histoire d'amour pas indispensable...), j'ai l'impression qu'on aurait pu faire de cette histoire un roman plus captivant et plus profond. Par contre, j'ai aimé le style de l'auteur, il y a de belles phrases, de belles images. Voilà. Ce n'est pas un livre à jeter mais pas non plus à lire à tout prix. Il serait intéressant de voir ce qu'en pensent les jeunes qui le liront. (niveau CM 2, début collège)

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L'enfant volé, de François David, éditions Nathan.

Quatrième de couverture : - On m'a volé l'enfant !
Le bébé de Josépha et d'Altrato, des tsiganes, a été volé. Bien sûr, la police refuse de les croire. Les kidnappeurs, une femme et un homme riches, s'enfuient sans être inquiétés. Rebaptisé Louis-Rodolphe, l'enfant grandit dans sa nouvelle famille et devient un fils modèle, bon élève, bien élevé et très sage. Un jour, ses pas l'amènent jusque dans un camp tsigane...

Pas très facile à lire car d'un chapitre à l'autre on change complètement de décor, de personnages. Beaucoup de dialogues. Cependant, lorsque les enfants sont bien entrés dans l'histoire (là, il est indispensable de rappeler les événéments passés), ils ont pris plaisir à l'entendre. Certains m'ont emprunté le livre et m'ont dit avoir beaucoup aimé ce roman à leur deuxième lecture.

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Elle s'appelait Marine, de Philippe Delerm, Gallimard jeunesse, Collection Folio junior.

Quatrième de couverture : Entre les soirées à la ferme des Sorno, la pêche, le vélo, ses visites à sa grand-mère au cimetière de Saint-Jean et le collège, la vie de Serge Delmas, élève en cinquième, s'écoulait, paisible et sans histoires. Puis Marine est arrivée, juste avant les vacances de Pâques...

Un peu caricatural mais intéressant car ouvre des débats sur des sujets importants : le nucléaire et ses dangers, la culture intensive...
Ce livre est plutôt destiné à des enfants de collège (à mon avis). Il a fallu que j'explique des choses au fur et à mesure de ma lecture (les enfants de CM 2 ne comprenaient pas tout).

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Les chats,  de Marie-Hélène Delval, Bayard jeunesse.

Quatrième de couverture : Quoi de plus banal qu'un chat noir, comme celui que Sébasto trouve posté, un matin, devant la maison de Da, son grand-père adoptif ? Pourtant l'animal le met mal à l'aise. Peut-être à cause de l'étrange éclat métallique luisant dans son regard ? Lorsqu'un deuxième chat apparaît, puis un troisième, l'inquiétude s'installe et se mue bientôt en peur...

Du fantastique. On ne voit plus les chats noirs de la même façon après la lecture... Les élèves de cycle 3 ont adoré !!!

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Babyfaces de Marie Desplechin, l'école des loisirs, 2010.

Quatrième de couverture : A l’école, personne n’aime Nejma. Elle est nulle, méchante, moche et mal habillée. En plus, elle crache par terre. Mais on ne lui dit jamais rien, parce que tout le monde sait qu’il ne faut pas pousser à bout une personne qui n’a rien à perdre.Aussi, le jour où Jonathan Suyckerbuck, grand amateur de catch, est retrouvé inconscient derrière la porte de la cantine, c’est Nejma qu’on accuse. Elle a beau se défendre, personne ne la croit. Elle fait une coupable idéale. Mais Nejma n’est pas aussi seule qu’elle veut bien le croire. […]

Je ne recopie pas la quatrième de couverture en entier parce que, comme trop souvent, elle en dit trop. Elle raconte presque toute l'histoire.
C'est un petit roman sympathique sur la différence, la tolérance, la violence. C'est un roman généreux mais qui verse parfois aussi dans la caricature. Le personnage de la directrice est un peu gros, un peu exagéré et pas très intéressant, notamment lorsqu'elle va voir ses deux anciens élèves qui veulent ouvrir une école de catch.
Je pense que c'est un roman qui peut plaire aux enfants de CM mais qui n'est pas non plus extraordinaire. Une phrase cependant retient l'attention : "Tu n'es pas grosse, tu es puissante."

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Pome, de Marie Desplechin, l'école des loisirs, 2007.

C'est la suite de Verte. Personnellement, je le trouve moins bien que le premier. On retrouve les personnages Soufi, Verte, Anastabotte, un peu moins Ursule et on découvre Pome, Gérard et surtout son père Ray qui est amoureux d'Anastabotte. J'ai toujours du mal avec les suites... et celle-ci ne m'a pas convaincue. Mais peut-être l'ai-je lu trop vite, trop en diagonale, parce que, finalement, je n'avais pas trop envie qu'il y ait une suite à Verte. Le mode de narration est le même : plusieurs voix et l'histoire avance au gré des voix, on en apprend un peu plus par le personnage suivant. Mais justement, il ne se passe pas grand-chose.

Et puis une chose m'a étonnée, il me semblait que Gérard savait, dans le premier roman, qu'Ursule était sorcière. Or, là, le roman repose sur le fait qu'il n'est au courant de rien.

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ADO Séraphine, de Marie Desplechin, l'école des loisirs, 195 p, 2 005.

4ème de couverture : Paris, Butte Montmartre, 1885. Séraphine vient d'avoir treize ans. Orpheline, elle travaille chez Jeanne, pour qui elle finit les chemises. Elle pourrait se contenter de son sort... si elle n'avait en elle le démon des révolutions.
Séraphine veut changer de vie. Quitter Jeanne. Trouver un nouveau métier. Et Séraphine veut changer le monde. Pour en chasser la misère. A sa manière à elle, elle va parvenir à ses fins. Elle aura, pour cela, l'aide du curé qui l'a vue naître, de sa tante courtisane à Paris, d'un peintre de sujets ordinaires, de quelques proches de Lucie de Satin Grenadine, et de la camarade Sainte Rita, avocate auprès de Dieu des causes désespérées...

Excellent roman historique sur l'après Commune. L'action se situe à Montmartre (petit village dans le grand Paris), on suit Séraphine, une orpheline qui veut changer le monde, le débarrasser de ses injustices sociales, une jeune fille volontaire et que le lecteur se plaît à aimer. Pour les collégiens (4ème, 3ème).

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GRRRRR !, de Sophie Dieuaide, Illustré par Vanessa Hié, Casterman, 2 005, 119 pages.

Quatrième de couverture : Pas facile d'être un chien de salon quand, toutes les nuits, on rêve d'aventures. Tibor du Clos de la Vorgne, dit Pupuce, se traîne entre le square et les tapis en soie de sa maîtresse.Il dépérit, il inquiète son vétérinaire    comportementaliste acupuncteur. Mais qu'est-ce qui pourrait lui redonner le goût à la vie ? L'envie de japper comme cet imbécile de dalmatien et de courir enfin, le museau humide, comme un bon toutou à sa mémère ? Et si la solution s'appelait Jules ?

Beaucoup d'humour. Un style bien enlevé, on vit avec le chien, on ressent ce que ressent le chien... C'est drôle ! J'ai moins aimé les passages en italique, ses rêves de cow-boy (à mon avis pas indispensable).
De cette auteur, j'aime aussi  Peur sur la ferme et Oedipe Schlac schlac !!!

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Un tueur à ma porte, d'Irina Drozd, Bayard Jeunesse, 2000, illustration de couverture : François Roca

Quatrième de couverture : Daniel s'est brûlé les yeux lors d'un séjour aux sports d'hiver. Quelques jours après son retour, il est réveillé en pleine nuit par un cri et des râles venant de la rue. Y aurait-il un blessé ? Daniel se précipite à la fenêtre, mais il ne voit rien. L'assassin, lui, l'a très bien vu... Et il n'a pas l'intention de laisser un témoin aussi gênant lui échapper.

L'auteur s'amuse à changer la focalisation, tantôt sur un personnage, tantôt sur un autre, d'un paragraphe à l'autre. Pour la lecture à voix haute, il est nécessaire de préparer ces changements...
A mon avis, le suspense n'est pas bien grand mais les élèves ont joué le jeu, ils ont apprécié.

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Identité volée, d'Irina Drozd, Casterman, 1995, 137 p.

Quatrième de couverture : "- Tu peux nous donner ton nom et ton adresse ? reprit le policier d'une voix amicale. Le jeune garçon secoua désespérément la tête.   - Non ! cira-t-il, pressant le lapin en peluche entre ses mains si crispées que les jointures en devenaient blanches." Pourquoi ce refus de répondre ? Et pourquoi ce silence semble-t-il si lourd à porter pour ce garçon aux yeux gris ? Patient et tenace, l'inspecteur Garnier est bien décidé à reconstituer coûte que coûte le puzzle incertain de cette enfance volée.

On reconnaît bien le style d'Irina Drozd. Le suspense est bien mené, on a envie de connaître la vérité. L'intrigue est captivante, du bon roman policier. Pour des enfants de fin de cycle 3 (bons lecteurs) ou des collégiens. Je pense qu'en lecture offerte dans un CM, ça peut marcher... J'essaierai peut-être...

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La rencontre : l'histoire véridique de Ben Mc Donald, de Allan Wesley ECKERT, Hachette jeunesse, 240 p.

4ème de couverture : Par un jour orageux de 1870, Ben Mc Donald, un petit garçon un peu sauvage, se perd dans la prairie américaine où ses parents ont installé leur ferme. Surpris par la tempête, Ben se glisse dans un terrier où vit une mère blaireau. De la rencontre de ces deux solitaires naît une extraordinaire aventure.

S'adresse à des enfants de 6ème-5ème. Il fait partie de la liste officielle des livres de cycle 3, mais les élèves de CM ont du mal à passer les 80 premières pages dans lesquelles, finalement, il se passe peu de choses. (Il faudrait les leur lire). Un livre qui ne m'a pas attiré à la lecture de sa quatrième de couverture... mais à peine lues les trois premières pages... impossible de m'arrêter (encore !). Qualité de l'écriture qui fait que l'histoire (qui ne me plaisait pas à priori... mais les "à priori"...) m'a captivée.

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ADO   Je t'écris du pont, de Joëlle Ecormier, océan ados, 2009. Recueil de nouvelles.

4ème de couverture : Thomas, seize ans, vient chaque jour après le lycée sur le pont Vinh-San écrire sur des feuilles à petits carreaux qu'il déchire ensuite et jette au vent comme des papillons tristes. Louise, une fille énigmatique, lui tient compagnie. Les autres s'appellent Marco, Ariane, Lancelot, Justine, Babylone, des filles et des garçons bien dans leur époque et sur leur île, à La Réunion. Ils font l'apprentissage difficile de l'amour impossible, de l'amitié, de la difficulté d'être soi, de la douleur d'être au monde, de la résistance à une certaine forme d'esclavage... Six histoires courtes, sensibles, parfois drôles, qui disent la fragilité mais aussi la belle fougue de l'adolescence qui se tient sur un pont, entre les rives de l'enfance et de l'âge adulte.

Superbes, magnifiques, bien écrites, émouvantes, puissantes ! Certaines nouvelles sont à la lisière du fantastique, ce qui ajoute une pincée de mystère. J'ai tout simplement été séduite. Ce recueil s'adresse plutôt à de grands ados ! Lycéens et adultes...

 

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Momo de Michaël Ende, Bayard jeunesse, traduit de l'allemand par Corinna Gepner, 1973 pour la version originale et 2009 pour la version française, 430 pages.

4ème de couverture : Momo, une petite orpheline vagabonde, s'installe dans un amphithéâtre en ruine, à l'écart de la ville. Elle se fait vite plein d'amis : Momo séduit les enfants, avec lesquels elle invente des jeux merveilleux, mais aussi les adultes, parce qu'elle sait les écouter et leur redonner confiance... Ses deux meilleurs amis sont Beppo, un vieux balayeur de rues, et Gigi, un jeune homme à la langue bien pendue. Tous vivent heureux dans ce petit coin éloigné de l'agitation de la ville quand apparaissent d'étranges messieurs gris. A leur approche, un courant d'air froid, mêlé à une infecte odeur de cigare, se fait sentir. Qui sont-ils, que veulent-ils ? Momo découvrira leurs sinistres plans et la menace qui pèse sur tous ceux qu'elle aime.

Un roman extraordinaire ! Il a été écrit en 1973 et pourtant il est toujours d'actualité (et même plus que jamais),  il célèbre des valeurs qu'on est en train de perdre : prendre le temps de vivre, d'être à l'écoute des autres, de savourer les instants qu'on passe avec ses amis, profiter de la vie. Le roman est très bien fait, il prend l'expression "gagner du temps" ou "économiser le temps" ou "perdre son temps" au sens propre et cela donne une histoire sympathique qu'on lit avec un grand plaisir, voire avec jubilation.

Par contre, je me demande si ce livre n'est pas trop difficile pour des enfants de CM (en lecture offerte peut-être), il me semble plus adapté à des collégiens.

L'auteur est connu pour "l'histoire sans fin" et Jean-Claude Mourlevat a traduit "JIM BOUTON et Lucas, le chauffeur de locomotive" du même auteur ainsi que "JIM BOUTON et les terribles 13". Il va falloir que je me les procure...

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Le journal de Lucie et d'autres aussi..., de Sara Fanelli, Seuil jeunesse.

Un album lu avec mes élèves de CE 2-CM 1 en décembre 2006. Un album original, qui joue sur les points de vue, sur la variété des écritures, avec des illustrations réalisées à base de collages.
Les élèves ont adoré !!! Ils ont ensuite écrit le journal d'un objet de la classe (le compas de Pierre ou encore la boîte de chocolats, ou la mouche de la classe...), et l'ont décoré avec des collages...
C'était très riche !!!

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ADO   Le secret du Maître Luthier, de Patrice Favaro, hachette jeunesse, 180 p.

4ème de couverture : Vide ! L'armoire est vide ! Aurait-on volé la formule du vernis de maïtre Antonio ? Pourtant, la veille au soir, le vieux luthier s'est éteint en ne révélant la cachette qu'à Andrea, son meilleur apprenti. Au coeur du XVIII eme, sur les routes de Venise à Paris, une traque sans merci commence...

Excellent roman qui se passe au XVIII ème siècle, entre l'Italie et la France. On évolue dans le milieu du théâtre Italien. Sujet rarement traité en littérature de jeunesse et rendu passionnant par l'intrigue... S'adresse à des collégiens. 

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ADO   La nuit comme en plein jour, de Bertrand Ferrier, Belin, collection charivari, 2008, 186 p.

4ème de couverture : Louis a tout pour être heureux : une mère adepte des médecines douces, un singe en peluche champion du monde de blagues nulles, une guitare dont il joue très mal et un solide répertoire de gros mots. Mais sa vie bascule le jour où il devient invisible. Attention ! il n'est pas mort : il a juste disparu des écrans radar.

Voilà un livre original et très amusant. Et surtout un narrateur (nous : narrateur et lecteur confondus) qui s'adresse à son personnage, le malmène, et le suit pas à pas la journée où il devient invisible. Une fin étonnante. Je pense qu'on ne peut pas apprécier ce type de narration avant la fin du collège, à moins d'avoir une grande maturité.

Voici un court extrait pour donner un aperçu du ton du livre : "Ce n'est pas pour nous vanter - ce n'est pas notre style, la vantardise, la frimerie, la crâne attitude -, mais nous trouvons que nous formons un bon tandem, toi et nous. Tu hésites, tu accuses le choc, et nous, nous te remettons sur les rails, nous te stimulons. Nous ne sommes pas seulement les lecteurs du livre dont tu es le héros, Louis :  nous sommes aussi tes coachs, tes mentors, tes guides spirituels. Nous espérons que cela te met en allégresse."

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