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Suite de la BIBLIOGRAPHIE
Les romans sont rangés par ordre alphabétique du nom de l'auteur.
Sur cette page, les auteurs de Piu à la lettre Z
Mathias et son grand-père, de Roberto Piumini, illustré par Anne Tonnac, Gallimard, 1994, 93 p.
Quatrième de couverture : Laissant toute la famille très triste au chevet de son grand-père, Mathias se lance en compagnie de celui-ci dans un incroyable voyage. Ils partent à la rencontre de pirates, de chevaux, de rivières, de montagnes... Mais tout au long de cette merveilleuse aventure, il se passe quelque chose d'étrange. Parce que la vie a un début et une fin, ce sujet si poignant est raconté avec beaucoup d'amour et de délicatesse par un grand écrivain italien d'aujourd'hui.
Un texte poétique et délicat qui traite de la mort d'un être proche. Très joli !
La verluisette, de Roberto PIUMINI, traduit de l'Italien par Armand Monjo, Hachette jeunesse, 158 p.
Quatrième de couverture : Madurer, le fils du vizir turc Ganouan, est atteint d'une maladie étrange : il ne supporte ni le soleil, ni l'air frais. Il doit vivre enfermé dans le palais sans jamais sortir. Sa seule évasion ? Les images du monde extérieur que le peintre Sakoumat lui offre, grâce à ses pinceaux. Une superbe amitié se noue progressivement entre l'enfant et le peintre...
Comment susciter l'imagination chez quelqu'un... Magnifique. Le titre ne me disait rien qui vaille, il m'évoquait "verdurette"... je me suis forcée à l'ouvrir... et magie...
Les derniers géants, de François PLACE, Casterman, 78 p, 1992
"C'est au cours d'une promenade sur les docks que j'achetai l'objet qui devait à jamais transformer ma vie : une énorme dent couverte de gravures étranges. L'homme qui me la vendit en demandait un bon prix, prétextant que ce n'était pas une vulgaire dent de cachalot sculptée, mais une "dent de géant"..."
Très bel album illustré par l'auteur, aussi doué pour l'écriture que pour l'illustration ! Grande qualité littéraire du texte et histoire passionnante. Je l'ai lu à ma fille lorsqu'elle était en CM 1, elle en garde un souvenir très fort.
ADO La douane volante, de François PLACE, Gallimard, 2010, 334 p.
Quatrième de couverture : Bretagne 1914. La guerre menace. Une nuit, la charrette de la mort s'arrête devant la maison de Gwen le Tousseux, le jeune orphelin. C'est lui que vient chercher l'Ankou, pour l'emmener au pays dont on ne revient jamais... Quand Gwen se réveille, il est passé de l'autre côté, dans un monde comme surgi du passé. Dans ce pays étrange, effrayant mais fascinant, dominé par la douane volante, il va vivre des aventures extraordinaires. Gwen l'égaré parviendra-t-il à retrouver sa terre natale ou son destin sera-t-il à jamais lié à Jorn, le redoutable officier de la douane volante ?
Magnifiquement écrit. On connaissait la prose de François Place,
notamment avec Les derniers géants, et bien là, on retrouve ses phrases
ciselées, ses mots justes, son style, certes classique, mais tellement talentueux. Il est
l'auteur qui peut clouer le bec à tous ceux qui pensent encore que la littérature de
jeunesse est de la "sous-littérature".
François Place a un vrai talent de conteur et on se laisse embarquer à la frontière du
fantastique dans un monde qui évoque le Moyen-âge où la misère côtoie sans cesse la
violence. On accompagne le jeune Gwen dans son parcours initiatique, parcours qui trouve
son terme dans ses derniers mots "Je vais voler de mes propres ailes !"
A lire absolument. Pour des grands adolescents qui ont envie de lire autre chose que des histoires mièvres sur des jeunes qui leur ressemblent, pour ceux qui ont envie de décoller !
Avant la télé, de Yvan Pommaux, Ecole des loisirs, 2002, album.
Quatrième de couverture : Alain Moret a huit ans, en 1953, dans une
petite ville française. [...]
Mais en 1953, il se promène en culottes courtes, il trempe sa plume dans l'encrier, il
suçote des caramels à un franc. Il habite avec sa famille un logement réduit, vétuste,
sans confort, dans une maison surpeuplée de locataires. A l'école, en attendant le
chauffage central, de vieux poêles à charbon rougeoient dans les classes, en hiver.
[...]
Alain Moret, du haut de ses huit ans, traverse avec insouciance cette période
historique...
Un livre qui retrace la vie quotidienne d'une famille en 1953... très intéressant pour le côté "historique" et "documentaire", mais il y aussi une petite histoire. Un livre à avoir en main, il y a autant à lire dans les illustrations que dans le texte. Un livre à lire en classe ou à faire lire plutôt, à compléter éventuellement par des témoignages de personnes ayant vécu à cette époque...
Un hanneton dans le plafond, de Martine Pouchain, Nathan, 2008, 112 p.
Quatrième de couverture : Momo, c'est mon petit frère. Il a six ans et il a un hanneton dans le plafond. Ca, c'est mon père qui le dit, mais en vrai, les psychiatres disent un autre mot dont je ne me souviens pas. Momo, il est gentil, mais il est têtu aussi. Et quand il s'est passé ce qui s'est passé, je vous jure que c'était pas facile de le convaincre de faire demi-tour. Alors, j'ai dû courir après lui... et Momo il court très vite.
Une voix juste. Le narrateur nous emmène dans son aventure avec ses mots et ses expressions d'enfant de 11 ans mais aussi avec de bien jolies images... C'est un livre d'une grande sensibilité qui aborde des sujets douloureux avec délicatesse et même avec humour. L'auteur écrit "ercinque" pour R5 car on sait bien que dans la tête d'un enfant, le dessin d'un mot dont il ne connait pas l'orthographe ressemble à ce qu'il imagine dans sa tête. Lorsque j'étais jeune, je connaissais quelqu'un qui habitait dans le quartier "Cintradegonde" et non "sainte Radegonde"... Bref ! Un livre à offrir en lecture aux enfants.
ADO Fugue majeure, de Martine Pouchain, Nathan, 2006, 108 p.
Quatrième de couverture : On avait tout préparé pour l'anniversaire de Mamie. J'étais triste, parce que c'était son dernier repas de fête avant l'opération très grave, qui lui permettrait peut-être, de guérir. Pour assombrir encore le tableau, je venais de me faire larguer par Léo après six semaines de parfait amour. Quand mon père a fait un saut en voiture jusque chez mamie, il a trouvé ce mot scotché sur sa porte : "Je ne veux pas d'opération." Et il a fallu se rendre à l'évidence. Cette disparition était en réalité une fugue.
Une livre sensible qui s'adresse plutôt à des collégiens ou des
lycéens (parce que la narratrice est lycéenne et a donc des préoccupations de son
âge). Décidément, j'aime bien cette auteure... De l'émotion, de l'humour, de la
poésie, des réflexions sur la vie et la mort qui touchent le lecteur...
"Tu comprends, je le sais bien que je vais mourir, mais je ne veux pas m'y prendre à
l'avance." dit la grand-mère à sa petite-fille.
ADO Il faut rester tranquille, d'Isabelle Rossignol, collection Médium, Ecole des Loisirs, 92 pages, 2010.
Quatrième de couverture : Quand on lui a annoncé que son père était mort, Juliette a seulement pensé qu'elle ne ferait plus jamais de karaoké avec lui, ni de soirées crêpes, ni d'arbre de Noël, ni de course sous la pluie, ni de cinéma. Plus rien. Puis Juliette a voulu savoir de quoi il était mort. Son grand-frère Arthur a fait exprès de changer de sujet et sa mère lui a juste répondu que ç'avait été "rapide". Mais qu'est-ce que ça veut dire "rapide" ? Alors, Juliette a demandé à voir le corps. Tout le monde a éludé, même Tante Sucette, en lui disant que c'était impossible. Juliette a compris que la mort de son père n'était pas une mort comme toutes les autres. Elle allait encore apprendre que certaines personnes n'ont tout simplement plus la force de vivre...
Sujet douloureux, le suicide du père, est ici évoqué avec pudeur mais justesse sans pathos, avec juste ce qu'il faut de larmes, mêlées à des rires. L'auteur a parfaitement réussi à se glisser dans la peau d'une enfant de 10 ans qui apprend qu'elle vient de perdre son père. Et la fin est tout simplement magnifique, elle ouvre sur la vie.
Mais à qui offrir ce livre ? Quel enfant peut éprouver le désir de le lire ? Il m'a séduite, moi une adulte, mais je ne suis pas sûre qu'il touche aussi profondément de jeunes adolescents. Malgré tout (tout, c'est-à-dire le talent de l'auteur pour dédramatiser le sujet, pour en faire une superbe histoire sincère et touchante), le thème traité n'est pas anodin.
ADO Le passage de Louis SACHAR, traduit de l'américain par Jean-François Ménard, collection Médium, Ecole des Loisirs, 278 p, 2000, titre original holes.
4ème de couverture : Méfiez-vous. Ce livre va vous
donner envie de croquer des oignons crus.
De creuser des trous de 1 mètre 50 de diamètre et de profondeur.
D'escalader une montagne.
De respirer vos vieilles baskets.
De mettre du rouge à lèvres avant de partir à la poursuite de vos ennemis.
De tout savoir sur l'existence oubliée de votre arrière-arrière-arrière-grand-mère.
Et ce, même si vous haïssez les liliacées, même si vous détestez l'alpinisme et les
travaux forcés, même si vous avez les cosmétiques en horreur autant que les odeurs de
pieds, et même si la généalogie et les histoires de famille vous indiffèrent
profondément.
Maintenant, pour échapper à tout cela, c'est simple. Il vous suffit de ne pas imiter les
centaines de milliers d'adolescents américains qui ont déjà pébliscité ce livre, et
de ne jamais l'ouvrir.
S'adresse plutôt aux ados (collège-lycée) et aux adultes. Voilà un livre qu'on ne peut refermer avant d'arriver à la fin... A mon avis, il peut toucher même les non-lecteurs ! Génial ! La 4ème de couverture donne déjà envie...
Histoire d'une mouette et du chat qui lui apprit à voler, de Luis Sepulveda, traduit de l'espagnol par Métailié, Métailié/Seuil, 1996, 136 p.
Quatrième de couverture : Zorbas le chat grand noir et gros a promis à la mouette qui est venue mourir sur son balcon de couver son dernier oeuf, de protéger le poussin et de lui apprendre à voler. A travers les aventures rocambolesques et drôles de Zorbas et Afortunada, on découvre la solidarité, la tendresse, la nature et la poésie.
C'est excellent !!! Il faut dire que Sepulveda est aussi l'auteur du vieux qui lisait des romans d'amour... si vous ne l'avez pas lu, jetez-vous dessus (lecture adulte).
Le livre disparu, de Colin Thompson, traduit par C. Bonhomme, Circonflexe, 1996.
Les premières lignes : Avec son millier de salles, la bibliothèque donnait sur une rue tranquille et bordée d'arbres. Sur ses rayons se trouvait un exemplaire de chacun des livres publiés dans le monde. Tous ? Non. Il en manquait un. Deux cents ans auparavant, quelqu'un avait caché sa fiche sous un tiroir et le livre avait tout bonnement disparu. Il avait pour titre Comment ne jamais vieillir...
Un album magnifiquepour le cycle 3. L'action se déroule dans une
bibliothèque (qui nous rappelle la bibliothèque d'Alexandrie ou la bibliothèque de
Babel de Borgès), comme une quête philosophique qui amènera le personnage à faire un
choix important. Un livre pour débattre... En plus, les illustrations sont d'une grande
qualité, j'ai passé beaucoup de temps à les regarder dans tous leurs détails... Une
page particulièrement amusante : les livres portent tous un titre connu déformé comme
"la princesse de bièvre"...
Les élèves qui l'ont lu ont beaucoup aimé.
Les lettres de Mortemart, de Hazel Towson, illustré par Eric Meurice, traduit par Laurence Kiefé, Casterman, 2004.
Quatrième de couverture : "J'espère que ça ne te dérange pas que
je t'écrive mais j'ai vu ta photo dans le journal et je me suis dit que t'avais été
drôlement courageux de descendre dans le puits pour sauver Victor, ton chien."
C'est ainsi que Frankie, une petite fille délurée, commence une drôle de correspondance
avec Damian, le riche héritier du domaine de Mortemart. Une correspondance qui va leur
réserver bien des surprises...
Succulent ! Les élèves ont adoré (même les "petits" lecteurs) !
Ils l'ont tous lu dans le cadre d'un projet "débat littéraire".
Choc des cultures, des milieux. Deux enfants qui ne se seraient jamais rencontrés
correspondent. Chacun dans son style et d'ailleurs peu à peu, même cela évolue...
La fille de la rive,d'Hélène Vignal, Editions du Rouergue, collection doAdo noir, 59 p.
Quatrième de couverture : "Je ne sais pas depuis quand je me pose des questions.Se poser des questions, ce n'est pas plus bête que de croire tout ce qu'on nous dit. Certainement qu'un jour j'étais assise, comme d'habitude, un peu à l'écart du Pont, bien tranquille sur la rive. Il y a forcément eu une première fois où j'ai commencé à me demander si on ne nous mentait pas, si le Fleuve était vraiment toxique et si les soldats étaient vraiment là pour nous protéger..." Nour est une fille différente des autres, à part. Son temps, elle le passe au bord du Fleuve, à se poser des questions et attendre. Comme si elle avait un rendez-vous. Un rendez-vous avec quelque chose ou quelqu'un...
Tiens ! Hélène Vignal se lance dans le roman danticipation. Et elle a bien raison. Cest un petit livre court, tout en finesse. On assiste à la prise de conscience dune jeune adolescente qui comprend que la société dans laquelle elle vit depuis sa naissance est basée sur des mensonges. On suit pas à pas son cheminement intérieur, ses pensées, ses doutes, ses inquiétudes. En alternance, lauteur nous livre des documents émanant de cet Etat totalitaire. Et la confrontation des deux points de vue est très intéressant.
La fin est très ouverte, sur lespoir
Très bien pour des adolescents à partir du collège.
Gros dodo, d'Hélène Vignal, illustré par Claire Franek, Editions du Rouergue, 2007, 102 p.
Quatrième de couverture : Depuis son accident, Maman dort d'un sommeil dangereux. Tessa dit qu'elle fait un gros dodo. Les grands disent que ça s'appelle le coma. Ils disent aussi qu'on peut entendre dans ce sommeil-là. Alors Marion décide d'aider sa mère à se réveiller. Avec le vieux magnétophone que Papa lui a donné, elle enregistre pour elle tous les bruits de leur vie. [...]
Une très belle histoire accessible dès le CE 2 pour aborder le thème de la
mort, de l'accident. Je l'ai lu à mes élèves en décembre 2 007, ils l'ont adoré !!!!
A l'unanimité !!! Pourquoi ? Tout simplement, parce qu'Hélène Vignal a réussi à
raconter cette histoire tragique comme une succession de petits moments forts, émouvants,
drôles. On est prêt à verser une larme puis au paragraphe suivant, on rit ou on sourit.
Une petite merveille !!! Il y a un passage qui file la métaphore de la réparation, et
les enfants ont retenu cette petite phrase magnifique : "Tu ne boudes pas, tu
répares ta bonne humeur". J'adore !
En plus, les illustrations collent parfaitement au texte et participent à la
dédramatisation de la situation.
ADO Bière grenadine, d'Hélène Vignal, Rouergue, 122 p, 2 007.
4ème de couverture : "On a enterré Yvan hier. Ca
ne fait que vingt-quatre heures. Sa moto a dérapé jeudi dernier. Ca ne fait qu'une
semaine. Il ne me parlait plus depuis six ans. Il me manquait depuis six ans. Il était
déjà absent. Rien n'a changé. Sauf que."
Claire et Yvan ont grandi ensemble comme frère et soeur. Puis un jour, parce que leurs
parents se sont trop aimés puis déchirés, ils ont dû effacer leurs enfances communes.
Ils avaient onze et douze ans et leur fraternité brisée, c'était juste des dommages
collatéraux. Leur douleur n'a aucune place dans l'histoire des adultes.
Il est de ces livres qui restent quelques semaines, voire quelques
mois sur le coin d'une table, sans être ouverts, parce qu'on lit en priorité d'autres
romans... Il est de ces livres qu'on regrette d'avoir ouverts parce qu'on n'aura plus la
possibilité de les découvrir. Trop tard. Ils sont lus, connus et maintenant, on ne peut
qu'en parler pour que d'autres les découvrent à leur tour, pour qu'ils éprouvent les
mêmes joies que nous, les mêmes émotions. Ce livre est un de ceux-là.
Ce roman d'Hélène Vignal est le quatrième que je lis et j'éprouve toujours autant de
plaisir à lire ses textes. Des petits joyaux ! Le ton est juste, les mots, les
expressions, les phrases atteignent le coeur, on peut les lire et relire sans qu'ils
perdent de leur substance. Ils déclenchent en nous des sensations fortes, des émotions
incontrôlées. "Il aurait fallu que les choses changent définitivement après
la mort d'Yvan, mais leur permanence..." Un livre sur la mort, sur le deuil,
sur la difficulté à vivre après la mort d'un être essentiel dans sa vie, un livre sur
les adolescents et pour eux, dans lequel ils peuvent se perdre pour mieux se
reconnaître... On pénètre dans les souvenirs de la jeune fille, dans son intimité
d'aujourd'hui et d'hier, on ressent ses craintes, ses joies, sa détresse.
ADO Trop de chance, d'Hélène Vignal, Rouergue, 93 p, 2 007.
4ème de couverture : Dans le village, il y a une grande maison, derrière de hauts murs. Pour y entrer, il faut passer la main dans une petite trappe, sur le grand portail en face de l'épicerie, et tirer le loquet. C'est un passage secret pour les gens pas ordinaires comme nous. Et c'est interdit de dire aux autres ce qui se passe derrière ces grands murs. Même si c'est quelqu'un de la famille de mon père ou de ma mère. Même si on a très envie. Et même si je ne comprends pas ce qui se passe derrière ces hauts murs, je ne dois pas poser de questions. Un jour, je comprendrai. En attendant, j'essaie de sourire et de croire que j'ai de la chance d'être née dans cette famille-là.
Superbe ! Un petit roman qui, sur le ton faussement ingénu d'une
petite fille, aborde un sujet difficile. La force du livre est dans le choix de la
narratrice. Cette fillette vit une continuelle contradiction entre le monde extérieur, le
monde intérieur de sa "famille" et son monde d'enfant. Elle aimerait tant ne
pas avoir de chance... pour pouvoir vivre comme les gens "ordinaires", ceux qui
sont "endormis".
Le terme de secte n'est évoqué qu'à la fin et très subtilement, "C'est ça qui
m'inquiète : c'est que personne ne les oblige"... cette petite phrase est
magistrale, elle rassemble toutes les interrogations de l'enfant, tout son mal-être, elle
est à la fois très juste et terrible. Ce dernier chapitre est tout simplement parfait et
se termine par la question que l'enfant se pose tout au long du roman. Quel espoir ?
Comment la petite fille s'en sortira-t-elle ? Justement, en prenant conscience du
caractère "anormal" de sa situation. Décidément, Hélène Vignal est un
auteur à découvrir.