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Le secret de Grand-père
écrit par Michaël Morpurgo
illustré par Michaël Foreman
(lu avec des CM 1 en mars 2 008)
Exploitation du roman :
Je leur ai présenté l'ouvrage et leur ai lu le début jusqu'à la page
18 "et peut-être davantage".
On s'est interrogé sur le "secret". Puis, pendant ma lecture, je me suis
arrêtée p 8 "important" et j'ai posé la question suivante aux élèves : Quel
âge peut avoir le narrateur lorsqu'il monte sur le tracteur ? Fait-il vraiment le tour du
champ ? Je leur ai relu le passage afin qu'ils trouvent ce qui justifiait leur réponse.
Je me suis arrêtée ainsi régulièrement jusqu'à la page 18 parce que la difficulté du
roman se situe essentiellement dans sa structure. Les récits se succèdent, enchâssés
les uns dans les autres, avec des narrateurs différents. La narration n'est pas
chronologique, il n'est pas facile pour les élèves de se repérer dans l'histoire.
C'était donc à moi de leur faire sentir les différentes narrations lors de ma lecture.
On a récapitulé ensemble ce que j'ai lu après chaque arrêt de lecture.
Ensuite nous avons situé le
lieu de l'histoire (Angleterre) et dressé l'arbre généalogique de la famille en
laissant une place pour la femme de Caporal (car on
apprendra bientôt son nom).
Et enfin, sur ce début, les élèves ont identifié les substituts pronominaux. Voir ici.
Je leur ai donné à lire pour la séance suivante le passage de la guerre 14/18 en passant par mariage de Caporal et jusqu'à la page 33 "et lui évite de se trouver sur le mien"..
Nous avons lu à voix haute ce passage, nous avons
défini le no man's land, nous avons identifié le narrateur et le "il" de
l'histoire. J'ai fait en sorte de vérifier par une participation orale des élèves
qu'ils ont bien compris quand se situait ce passage (bien avant la naissance de
grand-père). Ensuite, les élèves ont changé le narrateur d'un court passage p 25/27 de
"Il regarde à travers le brouillard", jusqu'à "Père a gagné". Le
narrateur est devenu Caporal "première personne du singulier" et le
"nous" devenu "ils"...
On en a profité pour évoquer le passé composé.
La séance suivante, j'ai proposé une évaluation de
lecture aux élèves pour voir s'ils avaient bien compris le passage lu ensemble la
séance précédente.
La voici.
Je leur ai lu le passage suivant qui commence donc page 33 et j'ai arrêté ma lecture page 39 "Te montrer quoi, grand-père ?". On a émis des hypothèses tous ensemble pour aider ceux qui n'auraient pas d'idée sur le fameux secret de grand-père, (un élève a proposé "il ne sait pas lire"), ils ont écrit la suite du dialogue (une dizaine de lignes).
Je leur ai donné à lire le passage où grand-père
raconte pourquoi il ne sait pas lire de la page 39 à la page 49 "alors qu'est-ce que
tu en dis ?". Je leur fais lire à deux voix le passage émouvant entre le
grand-père qui avoue qu'il ne sait pas lire et son petit-fils interloqué...
On rappelle aussi le début du roman "J'avais toujours senti que mes parents avaient
un peu honte de Grand-père et de ses attitudes vieux jeu. Je n'avais jamais vraiment
compris pourquoi - jusqu'à l'autre jour. Et quand j'ai compris, ce n'est pas de
Grand-père dont j'ai eu honte".
Je leur ai donné à lire pour la séance suivante de la page 19 à 60.
Dans un tableau, ils ont dressé la liste des supports utilisés par Grand-père pour apprendre à lire et en face, ils ont écrit les raisons pour lesquelles il changeait de support. Ce qui donnait :
Supports utilisés par le grand-père |
raisons du changement |
les journaux |
ça le rendait triste, trop de mauvaises nouvelles |
la semaine de l'agriculteur |
les caractères sont trop petits, il ne veut pas lire ce qui a un rapport avec le métier qu'il a exercé toute sa vie |
des romans, le dictionnaire, des albums de Tintin |
Je leur ai lu en classe le début de l'histoire de grand-père, puis je leur ai donné à lire la suite jusqu'à page 81 "un seul sillon".
Avant la phase collective, sur le cahier, individuellement, ils ont répondu à trois questions écrites au tableau (sans l'aide du texte) : Quel pari fait Caporal ? Que fait la femme de Caporal avant qu'ils partent le matin du 6 novembre. A ton avis, pourquoi ? Et je leur ai demandé de souligner dans leur texte la phrase prononcée par Harry Medlicott qui pousse à bout Caporal. ("je dis qu'aujourd'hui un homme sans tracteur n'est pas un vrai paysan")
On a aussi émis des hypothèses sur la façon dont Caporal allait pouvoir gagner son pari (on en est sûr puisque le Fordson est au fond de la grange de Grand-père)
La séance suivante, je leur ai lu la fin de l'histoire de grand-père. Puis ils ont écrit une lettre. Voir ici.
Un peu de théâtre : les élèves ont joué le dialogue rapporté au discours indirect entre Maisie et Caporal lorsque celui-ci lui annonce qu'il a fait un pari avec Harry Medlicott. D'abord par deux, puis devant les autres. Il s'agissait de bien jouer la femme en colère et le mari un peu penaud mais qui, malgré tout, ne regrette pas son geste.
Tout au long de l'étude de ce roman, nous avons travaillé le passé composé. Voici quelques exercices.
Et ce roman a aussi permis de parler de l'agriculture telle qu'elle se pratiquait avant l'apparition du tracteur. Un vieil agriculteur du coin est venu témoigner de cette façon d'exploiter la terre... Ce fut un moment génial ! Il dressait ses chevaux de trait pour le labour. Il nous a expliqué des tas de choses qui faisaient écho au roman de Morpurgo. Absolument extraordinaire !!! Jusqu'à la réquisition, par les Allemands, d'un de ses chevaux de trait pour la guerre (la seconde).