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Le peintre et le guerrier
de Jean-Pierre Kerloc'h
magnifiquement illustré par François Place
(lu avec des CM 1 en janvier 2003)
Lecture en 3 fois : la première jusqu'au départ des conseillers pour chercher le peintre (p18 ... "commanda Ashikaga"), la deuxième jusqu'à l'arrivée du guerrier chez Sesshû (p30), et la fin.
Première lecture
Un questionnaire pour s'assurer qu'ils ont compris le texte :
Quel événement déclenche laction ? (comme dans tous les
contes, sans cet événement, il n'y aurait pas d'histoire, une discussion a eu lieu
entre les élèves qui n'étaient pas d'accord sur cet événement : les uns pensaient que
c'était le départ des conseillers pour chercher le peintre, d'autres que c'était le
moment où les peintres ont dessiné un cheval, d'autres enfin pensaient au moment où le
guerrier a remarqué l'espace vide au-dessus de son estrade... J'aime quand les
enfants ne sont pas d'accord entre eux et exposent chacun leur avis...
Où se passe ce conte ?
Combien de temps ont les peintres pour réaliser luvre demandée ?
Que gagnera le peintre qui fera le plus beau tableau ?
Les tableaux plaisent-ils au seigneur ?
Relève toutes les expressions qu'utilisent les conseillers pour s'adresser à Ashikaga ?
Qui est Sesshû ? Qua-t-il de plus que les autres, daprès le vieux conseiller
?
Les élèves ont émis des hypothèses sur la suite.
Deuxième lecture
Les enfants ont remarqué que les différents épisodes se ressemblaient beaucoup. J'ai donc laissé les élèves trouver la structure des épisodes... en observant ce qui était semblable d'un épisode à l'autre...
Nous avons abouti à ceci :
Les serviteurs rencontrent le peintre qui contemple quelque chose tranquillement, qui se repose...
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Le peintre accepte de faire la peinture mais demande
une année entière
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Inquiets de la réaction du seigneur, les conseillers menacent,
expliquent, supplient...
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Quand ils regagnent Kyôto, le seigneur est très en colère, il
veut réagir violemment MAIS... il change d'avis car il veut absolument sa peinture.
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Pendant l'année qui s'écoule le guerrier fait périr des tas de
gens, il agrandit son territoire... pour passer le temps...
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La troisième fois, le guerrier se déplace lui-même...
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A ce moment de l'histoire, j'ai demandé aux élèves de trouver des adjectifs qui
qualifiaient d'une part le peintre, d'autre part le guerrier.
Pour le peintre, ils ont trouvé : sage, pur, patient, vieux,
pauvre, intelligent, lent, rusé.
Pour le guerrier : méchant,
cruel, coléreux, impatient, terrible.
Comme beaucoup d'élèves avaient qualifié le peintre de "sage", je leur ai demandé de relever les passages qui leur permettaient de penser cela. Ils ont recopié par exemple : "Vous lui direz que pour détruire, il ne faut que le temps d'un soupir ; mais que pour créer, il faut une longue patience."...
Avant de lire la fin du conte, les élèves ont écrit cette fin. Cliquez ici pour lire quelques-uns de leurs textes.
Dernière lecture (trois petites questions pour lesquelles je demandais une réponse écrite)
Relève les termes employés par le guerrier pour désigner le peintre : pauvre
barbouilleur, vieillard, singe pouilleux, ignoble détritus... et sublime
maître Sesshû (quand, émerveillé, il veut obtenir quelque chose...)
Combien de temps a-t-il fallu au peintre pour peindre le cheval ? Une
discussion a encore eu lieu (à la mise en commun des réponses) entre ceux qui ont
répondu : un instant, ceux qui ont dit un instant et 3 ans, et ceux qui ont dit : toute
la vie...
Réponds à la question de l'auteur : "et vous ?", et là
bizarrement, les élèves sont restés bloqués, alors qu'ils en avaient largement
discuté avant... mais il est plus facile d'exprimer ce qu'on comprend ou ce qu'on ressent
à l'oral qu'à l'écrit.
D'autant plus que mes élèves de CM 1 ont une grande difficulté à écrire, ne
serait-ce que quelques phrases... Cinq élèves (sur 13) ont écrit la fin de l'histoire
ensemble, en en discutant les uns avec les autres et en oralisant phrase après
phrase ce qu'ils voulaient écrire...