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Rêves amers
de Maryse Condé
Bayard jeunesse
Quatrième de couverture : Rose-Aimée vit heureuse dans son petit village à Haïti, jusqu'au jour où la misère l'oblige à quitter les siens. Placée en ville comme domestique, elle doit supporter le mépris de sa patronne. Heureusement, elle a l'amitié de Lisa. Fraternité contre méchanceté, courage contre cruauté, à quel prix la liberté quand le quotidien est l'enfer ?
* * *
Quelques pistes de travail : Lecture rapide, alterner lecture par l'adulte et lecture des élèves, réserver la fin du livre à l'adulte car la fin est tragique (les élèves ne s'y attendront pas), elle peut aussi ne pas être comprise immédiatement par les élèves, elle n'est pas très explicite.
Après lecture intégrale de l'oeuvre, relever dans le roman
toutes les informations sur les lieux traversés par Rose-Aimée et les comparer ou les
compléter avec celles récoltées après recherche documentaire (atlas, dictionnaires,
internet...)
On peut les aider en leur présentant un tableau avec des titres de rubriques déjà déterminés ou bien, on peut, avec les enfants, choisir les domaines d'observation.
Par exemple :
Haïti, une île, |
Les paysages, |
Les lieux traversés |
La langue, |
Les habitations |
| Une ïle, deux villes qui semblent importantes :
Port-au-Prince et Cap-Haïtien. On parle des Caraïbes (p9) et de la Floride toute proche. On parle aussi de la Républicaine Dominicaine voisine (p11). Toutes ces données seront à vérifier dans un atlas... |
Des montagnes (on parle des crêtes montagneuses
p14) La mer bien sûr Des champs de coton Des calebassiers Dans les jardins des villes, on trouve des palmiers, des bougainvillées... |
"De Port-de-Paix, on a vue sur l'île de la
Tortue."(p65), c'est le début du voyage. Ils passent par Nassau, dans les Bahamas. Ils veulent aller à Miami. Tous ces lieux sont à situer sur une carte pour comprendre leur trajet. |
Le français, occupé par les français autrefois... et pourtant certains ont peut-être le souvenir de Christophe Colomb et des Espagnols... à creuser... |
A la campagne, une case, avec des murs de terre
blanchis à la chaux, recouverte de branchages. Pas d'électricité, pas d'eau courante. En ville, maisons de bois ou de briques, ornées de balcons. Et à côté de ça, des bidonvilles. |
On peut aussi traiter des vêtements, des cultures, les moyens de transport...
Le lexique de la misère, le relever et en profiter pour le
classer selon la nature des mots : noms, adjectifs, adverbes, verbes.
Par exemple : haillons, sans-abri, détritus,
bidonville, misère, gadoue...
ou pour les adjectifs : puante, famélique, abandonnés, pauvre...
ou pour les verbes : mendier, se réfugier, ne pas posséder, jaunir...
Des expressions haïtiennes : comme tap-tap (p17), les gourdes (p11), le
serein (p12)...
Travail d'écriture : imaginer le dialogue entre Mme Zéphyr et
Rose-Aimée si celle-ci était rentrée après avoir perdu l'argent.
Insister sur les verbes introducteurs, à varier le plus possible, exprimant la colère, voire le dédain pour Mme Zéphyr et la soumission pour la fillette.
On
peut débattre avec les élèves à partir de la phrase du roman : "Oui,
peut-être que vivre en ville signifierait cela : s'instruire !" Relire le passage
(p17) qui précède sur ce que pense le personnage de la lecture.
On peut alors rapprocher ce texte avec celui de Michaël Morpurgo : le secret de
grand-père. L'instit peut lire aux élèves les passages où le grand-père demande
à son petit-fils de lui apprendre à lire, car il n'a pas pu apprendre quand il était
jeune, l'école n'étant pas alors une priorité...
On peut débattre de la misère humaine dans le monde et dans le
temps : on peut faire appel à Léon et Trèfle d'or : le traitement des
noirs par les américains après l'abolition de l'esclavage... relever une phrase qui
évoque ces situations : "Regardez-moi cette petite négresse, cette petite
paresseuse..." p25.
La recherche documentaire dans ce domaine peut permettre d'étayer les propos, ce qui peut aboutir à des panneaux d'exposition sur le sujet...
