Observation réfléchie de la langue

 

 

Le pronom indéfini "on"

Objectif : qu'ils sachent l'écrire correctement sans le confondre avec son homonyme, donc qu'ils sachent le reconnaître...

Nous sommes partis de plusieurs phrases écrites au tableau dans lesquelles je leur demandais d'identifier la nature des mots (exercice que je pratique souvent car il me semble indispensable que les élèves reconnaissent la nature d'un mot, ne serait-ce que pour l'orthographier correctement).

Dans toutes ces phrases, il y avait le mot "on" qu'ils ont plutôt bien identifié comme étant un pronom (seul un élève l'a nommé "verbe").

Ensuite nous avons cherché dans quels cas on utilisait ce pronom, ils ont donc remplacé les "on" par autre chose :

- par "nous", dans les phrases du type :

On va se coucher de bonne heure / Nous allons nous coucher de bonne heure.
On peut en prendre dans le buffet de la salle à manger / Nous pouvons en prendre dans le buffet de la salle à manger.

- par "quelqu'un" de non identifié, dans les phrases du type :

J'eus l'impression d'entendre des bruits de portes, qu'on ouvrait et refermait à l'étage. / Ce "on" est inconnu, Maïlys ne sait pas qui ouvre et ferme les portes (d'autant plus qu'elle seule entend ces bruits)
J'avais l'impression qu'ON avait seulement voulu attirer mon attention, qu'ON avait besoin de moi. / Ce "on" sera identifié un peu plus tard, il s'agit de Céleste mais dans l'immédiat c'est un "on" inconnu.

d'où l'appellation de  pronom indéfini.

Ensuite, pour clore la séance, et laisser une trace de leurs réflexions, les élèves ont inventé des phrases avec ces "on" différents.

 

La valeur des temps

Le texte est écrit avec le couple passé simple/imparfait.
Mais je souhaitais étudier le passé composé.
Alors je leur ai demandé de me raconter par écrit le début de l'histoire, mais "comme à l'oral" c'est-à-dire en employant le passé composé. Certains ont réussi, d'autres non, dès qu'ils passaient à l'écrit ils employaient le passé simple (alors qu'à l'oral, ils utilisaient le passé composé)...
Ceux qui avaient employé le passé composé l'avaient très mal orthographié (du type : quand elle a toucher la photo...). J'ai écrit leurs phrases au tableau, et les CM 1 (qui avaient étudié le passé composé un mois auparavant) ont corrigé leurs erreurs d'orthographe... C'était amusant !

Dans un second temps, je leur ai demandé de réécrire les deux premiers paragraphes du roman en utilisant ce temps. Il était intéressant de constater que certains élèves ont conjugué tous les verbes au passé composé et d'autres ont laissé les "imparfait"... Certains qui avaient modifié des "imparfaits" ont entendu que ça n'allait pas... Finalement, ils ont compris que le passé composé s'employait comme le passé simple, qu'il avait la même valeur.

Ils ont modifié le temps sur un autre passage : p 146 "Je rouvris les yeux...." p 147 "J'entendis autour de moi des mots"

Ils ont noté la différence entre le passé composé et le passé simple : plus "écrit" pour le second...

Dans un dernier temps, je leur ai demandé d'écrire l'histoire de Céleste en utilisant le couple passé composé/imparfait. (voir expression écrite)

 

Changements de narrateur

La narratrice étant Maïlys, il était facile de leur demander de changer le narrateur en le transformant en narrateur extérieur, comme dans le passage suivant.

Mon cœur se mit à battre : j’avais l’intention de fouiller un peu dans l’enfance de mon père, mais je venais de découvrir que les photos d’ici me permettraient certainement de remonter beaucoup plus loin dans l’histoire de la maison.

On a aussi fait l'inverse : de la troisième personne à la première :

L’affolement la gagna et, de nouveau, elle secoua la poignée avec désespoir. Rien ne bougea. Elle jeta un regard anxieux derrière elle. […]
A la lumière de la lampe, elle s’aperçut que le cahier ne se trouvait plus sur la table. Elle s’approcha doucement et tira le tiroir.

 

L'observation puis l'utilisation du couple passé simple/imparfait :

Papa (fouiller) un peu dans les albums, de manière à les classer dans l’ordre chronologique, et le plus ancien qu’il (trouver) datait de 1895. Sur la première page, il y (avoir) un portrait d’homme, assis dans un fauteuil, et qu’on ne (voir) que jusqu’à la taille. Sur la page suivante, on (voir) une femme vêtue de noir, avec un bébé dans les bras et une petite fille accrochée à sa jupe. On (tourner) la page.

ou encore :

Elle (finir) par tirer une couverture de la literie, elle (s’enrouler) dedans et (s’allonger) sur la carpette usée.
Quand elle (se réveiller), il (faire) encore nuit mais elle (se sentir) mieux. Elle (se rendre) compte que la fenêtre (venir) de s’ouvrir en grand. Dehors il (bruiner). Elle (croire) qu’elle (se trouver) dans le monde de Maïlys. Elle (se lever) pour refermer le battant le plus vite possible, lorsqu’elle (apercevoir) des lueurs dehors.

 

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