roman verte

Exploitation de l'oeuvre

Première séance

Prendre connaissance avec le livre en feuilletant, en consultant la quatrième de couverture.

Mettre en évidence la structure narrative : plusieurs voix, les personnages et les liens qui les unissent, la problématique du roman (Verte ne veut pas devenir sorcière, absence du père car il n'y a pas sa voix, certains ont même noté aussi l'absence du grand-père)

Feuilleter est difficile pour les CE 2...

Deuxième séance

Lecture des chapitres 1 de chacune des 4 parties (p7, p41, p89, p135) pour identifier de quelle façon le prénom Verte est perçu par les différents personnages.
Relever les passages ou résumer avec ses propres mots.

Le père de Verte voulait l’appeler Rose, la mère n’a pas voulu, elle a été enregistrée sous le joli nom de Verte.
La grand-mère : sa fille a fait la maligne en l’appelant Verte, elle aurait pu l’appeler Lucie, Marine ou Laura.
Verte : elle aurait pu faire l’effort de m’appeler Violette. J’ai envie de l’attaquer en justice.
Soufi : un prénom aussi original, ça marque. (sa ressemblance aussi mais il ne sait pas avec qui)

Ensuite la lecture s'est faite de façon linéaire avec parfois des retours en arrière sur certains passages dans le but de comparer les versions.

Des bandes

Au fur et à mesure de nos lectures, nous avons écrit les événements sur des bandes (4 bandes de papier, une par voix), les bandes étaient ensuite accrochées l'une sous l'autre, légèrement décalées car des événements nouveaux surviennent avec les voix nouvelles et on matérialisait les vides sur certaines bandes quand le personnage n'avait pas vécu l'événement.

C'était un bon moyen de visualiser la trame narrative.

Des dessins d'Anastabotte

Après avoir lu le passage où Ursule nous présente l'arrivée de sa mère, les élèves ont dessiné Anastabotte dans sa tenue particulière.

Des extraits à coller dans la bonne colonne

(et la vision d'un même événement en face de l'autre), un exemple est donné :

voix d'Anastabotte	voix de Verte
Je me suis alors tournée vers elle et j’ai constaté qu’elle regardait mon bon vieil atelier avec des yeux exorbités. - Qu’est-ce que c’est que ÇA ? a-t-elle fini par demander d’un ton accusateur en tendant le doigt vers un mur.	L’atelier. A moins de l’avoir vu de ses propres yeux, personne ne peut se représenter un endroit plus sordide… Sa collection d’horreurs allait des cadavres de bestioles desséchées aux sirops puants dont ma mère fait un si grand usage.

L'exercice a été relativement facile pour les CM 1 et les CE 2 de bon niveau mais très difficile pour les CE 2 en difficulté.

Voici les extraits qu'ils devaient coller :

Je me suis alors tournée vers elle et j’ai constaté qu’elle regardait mon bon vieil atelier avec des yeux exorbités. - Qu’est-ce que c’est que ÇA ? a-t-elle fini par demander d’un ton accusateur en tendant le doigt vers un mur.	Une fumée dense, d’un très beau bleu lavande a commencé à monter dans la cornue….- Je n’ai rien vu d’aussi magique, a-t-elle reconnu.
Devant nous s’avançaient deux gamins en baskets et en blouson…..Depuis que nous avions rencontré ces garçons, Verte n’avait pas ouvert la bouche.	J’ai pris l’habitude de noter soigneusement mes recettes dans de gros et solides cahiers. Ursule m’a souvent demandé de les lui offrir. J’ai toujours refusé…. C’est donc à elle que j’ai décidé de les léguer.
Mais je n’aurai sans doute jamais le plaisir de me plonger dans les cahiers d’Anastabotte. Maman les lui a déjà demandés mais Anastabotte a toujours refusé de s’en séparer, même pour les prêter. Autant dire que je n’ai aucune chance.	Pendant le récit de Soufi, ni Verte ni moi n’avons pipé mot. Verte souriait avec malice tout en couvant son ami des yeux….J’imagine que nous devions avoir l’air bizarre, toutes les deux, à le fixer en silence avec des yeux de mérou.
J’étais assez embarrassée de les croiser en dehors de l’école, surtout main dans la main avec Anastabotte dans son flamboyant costume de velours rouge. Mon embarras s’est changé en gêne épaisse quand Mamie s’est mis en tête de leur faire la conversation.	Puis j’ai proposé à Verte de jouer dans le grenier. Elle passe des heures à farfouiller dans les placards à la recherche de photos anciennes, de vieux vêtements et de tous ces objets curieux qui s’accumulent en désordre dans un grenier tout au long d’une vie.
- A qui veux-tu que je l’envoie ?- Euh, je ne sais pas…- Dépêche-toi ! C’est prêt !- Alors à Soufi...	….quand l’ombre bleue a eu fini de cuire et qu’elle est sortie de la marmite, quand elle s’est mise à gambader dans la pénombre de la cave avant de filer en traversant les murs, je suis restée bouche bée de satisfaction, les fesses collées sur mon tabouret.
A l’heure du goûter, comme prévu, Soufi a pointé son museau. Nous étions toutes les deux mortes de trac quand il nous a raconté son enlèvement. Pour ne pas rire bêtement, je me pinçais les paumes des mains et Mamie serrait ses lèvres fines...	Elle m’a sommé de désigner une victime. Prise de court, j’ai réfléchi à toute vitesse. Et j’ai balancé le nom de Soufi avec une joie vengeresse.
Nous sommes revenues au jour et le reste de la journée s’est déroulé normalement. J’ai joué dans les étages. J’ai fouillé dans les armoires de Mamie où j’ai découvert de vieilles choses oubliées par le temps.	L’atelier. A moins de l’avoir vu de ses propres yeux, personne ne peut se représenter un endroit plus sordide… Sa collection d’horreurs allait des cadavres de bestioles desséchées aux sirops puants dont ma mère fait un si grand usage.

Des extraits à écrire cette fois :

Il fallait qu'ils retrouvent les passages dans la partie de Soufi (après avoir lu la partie). Pour le premier extrait, c'était facile car on en avait déjà bien parlé et on l'avait relevé dès la seconde séance.

La voix de Soufi

La voix de Verte

Elle aurait pu faire l’effort de m’appeler Violette. Mais non, il a fallu qu’elle m’appelle Verte. Quelquefois j’ai envie de l’attaquer en justice.

Elle m’a sommé de désigner une victime. Prise de court, j’ai réfléchi à toute vitesse. Et j’ai balancé le nom de Soufi avec une joie vengeresse.

Le phonographe marchait et nous avons écouté plusieurs galettes lourdes et noires. La musique craquait, les voix graves ou stridentes alternaient avec les mélodies sautillantes et les airs de fanfare. Soufi me regardait en riant.

- Tu vas mieux ? ai-je demandé bêtement.

- Non, je vais pire. Je n’ai pas fermé l’œil de la nuit.

- Accompagne-moi chez moi, m’a proposé Soufi. Ma mère nous donnera à goûter et tu verras où j’habite.

- Je ne sais pas ai-je dit. Je me sens timide.

-Tu devrais dire oui, a remarqué Soufi. Je suis bien venu goûter chez ta grand-mère, c ‘était plus difficile.

Noter ce que les différents personnages pensent de Verte

Ce qui est intéressant, c'est Soufi, car il a changé d'avis à plusieurs reprises sur Verte...

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Sinon, des lectures à voix haute, des textes à trous, le dernier chapitre d'Ursule à remettre en ordre...

La mise en voix du texte était bien intéressante et les a bien amusés. Notamment la conversation téléphonique entre Ursule et sa mère ou à la fin les retrouvailles entre Gérard et Ursule...

Certains chapitres sont plus difficiles que d'autres, c'est moi qui leur en ai fait la lecture, le chapitre 4 de la partie Anastabotte ou encore le chapitre 4 de la partie Verte.